Soyez sages !
D'après l'observatoire de l'état d'urgence, il y a quelques dérapages dans l'application de la loi d'exception. Quelques amalgames ont été commis par certains préfets zélés et ont suscité à juste titre l'indignation des milieux concernés, écologistes convaincus et militants, fort peu nombreux il est vrai dans notre pays où le consensus fait office de comportement citoyen. Pour vivre heureux, vivons cachés, tel est notre devise. Le désengagement de nos concitoyens est devenu légendaire et la contestation, rare, devient vite suspecte aux yeux des représentants de la loi, voire aux yeux de certains français, plus "consensuels" que les autres. Forcément, quand on cherche un suspect, on en trouve. Le politiquement correct rend toute contestation hasardeuse, où la forme prend le pas sur le fond. Si vous n'êtes pas d'accord, vous devenez marginal, un esprit fort, critique et on se doit de vous décrédibiliser. Rien de tel qu'une intervention policière au petit matin pour vous ranger définitivement dans le camp des a-sociaux, susceptible, qui sait, de poser une bombe, un terroriste en puissance. La sécurité devenant le maître-mot du discours politique avec la peur comme accélérateur, le moindre barbu, chevelu en pataugas se devra bientôt de raser les murs.
Contestataires de tous poils, restez sages, nous n'avons plus les moyens de vous protéger contre...vous mêmes, allez au stade, au marché de Noël. A l'heure de la grand messe universelle sur le réchauffement climatique, les premiers intéressés ne pourront exposer au grand jour leur prise de conscience planétaire.