Expo photo : dialogues et échanges 1.

Je ne retire aucun intérêt matériel de l'exposition de mes photographies, cela me coûte des sous et je n'ai eu que quelques questions sur l'achat éventuel d'une image.
Je reste quelques heures par jour dans cette salle, perchée au troisième étage de la librairie. Il peut se passer de longues minutes avant que quelqu'un ne pointe son nez , s'excusant presque de rompre la quiétude de l'endroit. Non, vous ne vous trompez pas, c'est bien ici. L'affichage est déficient, je le sais, mais la configuration verticale de l'ensemble peut décourager les moins motivés ou les plus âgés. Je laisse aux visiteurs tout le temps nécessaire pour apprécier (ou non) mes clichés avant de m'approcher et de m'enquérir de questionnements éventuels. La conversation peut s'engager (ou non),généralement d'un ton badin et bon enfant. Selon que les visiteurs aient visité l'Inde ou non, y aient séjourné change leur approche, c'est évident mais tous reconnaissent la véracité, la sincérité et l'authenticité des images. J'ai été très touché par la réaction d'un vieux monsieur, visiblement très ému, qui retrouvait ce qu'il avait vu là-bas lors d'un cycle de conférences dans les années soixante. J'aimerais qu'il revienne, qu'il me montre les clichés qu'il a pris.

Pour ceux qui n'y sont pas allés, la foule reste le grand sujet d'inquiétude, comme si l'agressivité naissait de la multitude. J'ai dit et répété que la bienveillance à mon égard était ce que j'avais ressenti mais que cette expérience personnelle ne devait en aucun cas être prise comme généralité. Toutefois, la plupart des voyageurs s'accorde à dire la même chose.

J'encourageai vivement ces personnes à franchir le pas et à vérifier mes dires.