Sujets de conversation
Deux sujets de conversation : l'Islam. Les élections.
Et le lien entre les deux ?
Devinez.
L'Islam fait peur, de quelque côté que l'on évoque le sujet, il engendre au mieux l'incompréhension, au pire la terreur.
Les élections sont un rituel démocratique censé apporter des réponses aux questions du moment dont...l'Islam. Le but d'un candidat est de se faire élire, ça n'échappera à personne et la pédagogie n'est pas le souci premier d'un prétendant au trône. Expliquer une religion n'est pas dans ses attributions, il ou elle est là pour répondre à vos attentes, à vos appréhensions et si possible d'une manière compréhensible par toutes et par tous donc, on simplifie : ils ne sont pas comme nous, ils viennent d'ailleurs, ils piquent notre boulot, ce sont des assassins et quand on les reçoit dans notre pays, ils cassent tout. C'est une infâme caricature que je dresse mais le résultat est là par l'ostracisation de toute une partie de la population, déjà mise de côté dans les quartiers périphériques de nos villes.
Que proposent les candidats ?
Rien ou presque, ah, si, j'oubliais, toujours plus de sécurité, moins de migrants, fermeture des frontières et état d'urgence prolongé. Les réponses attendues caressent l'électeur dans le sens du poil qui se hérisse : la peur distillée, insidieuse, les principes de précaution à outrance.
Quand une démocratie se doit de faciliter le "vivre ensemble", la nôtre engendre la méfiance et le rejet de l'autre.
Image de Grenoble