Râler, à quoi ça sert ?

C'est compliqué de rester sans râler mais à quoi ça sert ? Je me sens mieux après mais ce n'est pas suffisant et j'ai une responsabilité dès que j'écris ici, une petite, appelons ça un respect pour les quelques égaré(e)s qui me lisent. Je lis la presse, écoute la radio, la télé (de moins en moins) et je déprime. Ce n'est pas tant les nouvelles qui sont mauvaises que la manière dont elles sont relayées. Je ne veux en aucun cas faire du "journaliste bashing" mais les angles d'analyse, l'importance donnée à certains sujets et surtout, l'unanimité dans ces méthodes confine au lavage de cerveau. Il est ahurissant, par exemple de voir l'importance que l'on a donnée à Wauquiez et à ses sinistres interventions soi-disant "off". Ils n'ont pas eu l'impression, les journaleux, de s'être fait instrumentaliser. L'autre n'en demandait pas tant, la virginité fait homme, la victime désignée de l'appareil médiatique, comme M.Le Pen en son temps. Il est positionné, il tient son rôle, qu'on lui a offert, il va s'y tenir, merci qui ?

Autre sujet pour râler, la SNCF et le rapport Spinetta qui comme par hasard, prône une refonte "urgente "de l'entreprise, qui ne remplit plus son rôle de service public. Rien de tel, pour un libéral au pouvoir, que de réduire les budgets et la participation de l'Etat, au fil des ans, pour mieux ensuite justifier une privatisation sous prétexte d'inefficacité et de gaspillage des deniers publics. Chomsky l'avait démontré en son temps. Le prétexte de la modernité de l'initiative privée opposée à au ringardisme d'un fonctionnariat frileux et privilégié n'est qu'un discours qui, à force d'être répété, devient force de vérité aux yeux d'une majorité conditionnée par la morosité ambiante. La SNCF ne va pas bien, matériel vieillissant, dette abyssale, à qui la faute? Il est facile de tirer sur l'ambulance quand on réduit les embauches, privilégie la route au rail et taille dans les budgets de fonctionnement. Et la csg des retraités, j'ai déjà écrit sur le sujet, scandaleux.

Plus dramatique, la lâcheté des puissances occidentales face au dictateur syrien laisse pantois et la sinistre mesure de Trump, voulant armer les enseignants après le énième massacre aux Etats-Unis, non mais, il faut l'enfermer celui-là, l'empêcher de nuire mais son manque d'empathie a fait bondir plus d'un Américain. Combien de temps lui reste-t-il ?

A part ces sujets de révolte, je m'approche doucettement de la retraite, quelques semaines de travail, le printemps 2018 sera ma dernière saison au travail, l'été qui suivra me verra enfiler les tongs, déplier la chaise longue et...m'occuper.

J'avais dit que je voulais m'arrêter de donner mon avis mais je ne peux pas.

J'ai commencé un gros roman américain de 1970, juste traduit, Le jardin de sable, d'Earl Thomson. J'en reparlerai, au vu des premières pages, ça promet.

Comments

[louise michel]

CQFD. Concernant la SNCF, mais c'est vrai pour tous les salariés qui ont obtenu des avantages grâce à leurs luttes, arrêtons de tirer sur les cheminots, ou les fonctionnaires, ou tous les autres qui ont des "avantages", et au lieu de dresser les uns, contre les autres, continuons de lutter pour tirer tout le monde vers le haut !! Pour reprendre l'image de Macron, en l'envisageant autrement, le premier de cordée doit tirer vers le haut !