Il pleut sous le cercle polaire
Je suis dans ma cabane au milieu des bois et...il pleut. L'image de la taïga enneigée en prend un coup mais nous sommes en juillet, le 31 et il faisait à 18 heures quand je suis arrivé à cette latitude, 23 degrés celsius. Point de loup affamé, ni d'ours batifolant et se grattant le dos à l'écorce des arbres. Une pluie battante me fit prendre sans hésiter une izba norvégienne en lieu et place de ma petite tente, restée bien au sec dans l'auto. Je ne me prends pas pour Sylvain Tesson, je ne bois plus, lui non plus, il me semble mais son izba personnelle du lac Baïkal était beaucoup plus isolée que mon cabanon en bois défraichi et c'était en hiver ! La route des Lofoten n'est pas loin et se trouve être celle du Cap Nord, un peu de trafic non loin rompt le silence des sous-bois scandinaves
Désagréable surprise tout à l'heure quand je constatai que le camping prévu était fermé, contrairement aux allégations du Guide du Routard, dernière version, qui plus est. Ce n'est pas la première fois, loin s'en faut. Nous avons eu le cas en Irlande où le camping indiqué était fermé depuis...deux ans, un lotissement s'était construit sur son emplacement, ce qui provoqua... mais c'est une autre histoire. Ici, fermé. Les Norvégiens étant gens bien organisés, quelques kilomètres plus au nord, un autre établissement m'attendait, tous ces "hyttes", prononcez "Hutteu",alignés en rang d'oignon, je l'ai mis en photo sur fbk, modèle individuel.Je n'ai pas vu de barrière anti-ours, le décor ressemble furieusement à la forêt canadienne, je pense qu'ils savent ce qu'ils font.
Fin juillet, si mes souvenirs sont bons, d'Islande, le soleil ne se couche pas vraiment, il passe sous l'horizon mais sa lueur reste présente toute la nuit, une lumière blafarde, comme une nuit de pleine lune dans nos contrées, plus au sud. On en reparle demain.
Route du Nord, toujours, puis le ferry pour les Iles Lofoten, à voir absolument selon divers témoignages concordants.
Je n'ai pas fait beaucoup d'images aujourd'hui, la traversée de grandes forêts de conifères fut assez monotone et peu digne d'intérêt, vous jugerez.
A demain
Bises