POLICE MACRON 2019

La police est un outil au service du citoyen. C'est une formule consacrée que l'on sert aux candidats désireux de rendre service. A titre personnel, celle-ci ne m'a JAMAIS rendu service, sans faire de mauvais esprit, en gros je n'ai jamais eu besoin d'eux. Les seuls contacts ont été désagréables, voire pénibles et m'ont occasionné des dépenses que je qualifierais d'inutiles et de contre-productives. L'uniforme est déjà pour moi un repoussoir, ils n'y sont pour rien si le costume est laid et l'ordre qu'ils sont censés représenter ne m'a jamais transcendé, quant à la République, il y a belle lurette qu'elle n'est plus qu'un symbole au vu de ce que l'on lui a fait subir depuis quelques décennies. Liberté, égalité, fraternité sont devenus lettre morte dans un système économique malthusianiste.

Je m'éloigne du sujet qui me préoccupe aujourd'hui, à savoir les violences policières. Je pourrais avoir une réaction épidermique primaire, justifiable au regard des images détestables que j'ai vues, non à la TV, mais sur les réseaux sociaux et avoir des pulsions meurtrières envers quelques abrutis casqués qui sont la honte de ce pays, s'abritant derrière leur fonction pour satisfaire je ne sais quel bas instinct. La multiplication des actes violents, l'utilisation systématique d'armes dangereuses et potentiellement mortelles et l'apparition de miliciens en civil rappellent de tristes images que l'on croyait réservé aux dictatures militaires. Frapper une femme à terre, un homme âgé ou s'acharner à plusieurs sur un type désarmé correspond à quelle vision du maintien de l'ordre ou de la protection du citoyen ? Il n'y a pas eu de mort directe mais plusieurs manifestants resteront estropiés à vie. Un vent de folie souffle sur la police, une contagion mortifère aurait-elle frappé nos protecteurs ?  J'attends de voir le résultat des enquêtes en cours au sein de la police, nous risquons d'être déçus comme nous le sommes par la lettre du petit prince à ses sujets : il faut faire des efforts, dit-il pour obtenir quelque chose . Qu'est-ce que c'est que ce donneur de leçons de morale ? Nous ne sommes pas à l'école. Le mépris de classe dans toute sa splendeur s'étale à la une des journaux aujourd'hui, fixant les limites du soi-disant grand débat dont on connaît l'inavouable raison d'exister : l'impuissance d'un pouvoir coupé des gens qu'il est censé gouverner, gagner du temps et taper, taper encore, faire peur pour dissuader le peuple de manifester son mécontentement. La stratégie du pourrissement fait long feu, le mouvement est alimenté par le comportement de ce gouvernement autiste et hautain.

Je l'ai déjà dit, attention au dérapage de trop, nous sommes au bord de l'abime et le pas en avant ...

Tableau de Magritte en illustration, vous y voyez ce que vous voulez, les robots technos qui nous gouvernent, aveugles et sourds regardent par la fenêtre et ne voient qu'un ciel serein....