Sérotonine de Michel Houellebecq aux Ed Flammarion
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Est-ce bien raisonnable ? C'est proportionnel au battage médiatique et à la lucidité mortifère de ce monsieur. Ici, c'est lui dont il est question, un double rajeuni, tout aussi désespéré et désespérant, nombrilisme effréné sur des amours moribondes et béquille pharmaceutique en lieu et place d'un courage aux abonnés absents.
Avons-nous besoin d'un Houellebecq pour nous rappeler que les êtres humains sont d'affreux jojos égoïstes et pleurnichards, que le monde court à sa perte, que ce sont les losers qui ont raison et les indécrottables optimistes qui font tourner le monde sont également d'indéfendables individus cupides et cyniques ? Nous le savons tous, merci.
Je ne voulais pas lire ce livre, ma situation personnelle ne s'y prêtant pas, je suis toujours vivant après cette lecture, le moral reste correct et je ne me suis pas identifié à ce quadragénaire pathétique, moi, sexagénaire non assumé. Le dernier tiers du livre est presque sympathique, cette plongée au coeur du bocage normand est quasi compassionnelle, au chevet d'un monde qui disparaît, un anachronisme de moins dans un pays schizophrène dont il analyse fort bien la fin prochaine. Le livre n'en devient pas passionnant, mais sort d'une bouillasse d'auto flagellation insupportable.
Si vous tenez vraiment à le lire, attendez la version poche ou allez dans votre médiathèque préférée.
Après Houellebecq, je pourrais disserter sur l'état du monde, c'est le propre des réseaux sociaux d'amplifier la perception nauséeuse de l'information en continu. Mais non, il est temps que j'aille me promener, couper le cordon avec le frichti médiatique.
Bises
J'oubliais :
Quelqu'un que j'ai bien connu m'a signalé récemment qu'elle ne venait presque plus sur le blog car elle connaissait mon discours par coeur. C'est dommage et compréhensible, ceci dit, mon discours ne change pas car la réalité que je perçois et que je tente d'analyser n'évolue guère. N'étant pas une girouette, mes opinions ne changent pas au gré des modes, j'en suis assez fier, quitte à passer pour un radoteur ou un vieux con, démontres-moi que j'ai tort et je change de disque.
Image: Dans le Massachussetts-USA