Le verger de marbre d'Alex TAYLOR aux Ed Gallmeister
Avis paru sur BABELIO
Le Kentucky semble être l'état U.S le plus glauque qui soit, peuplé d'un ramassis d'ivrognes et de psychopathes en tous genres. Plusieurs romans noirs, polars "néo-ruraux" s'y déroulent sans un déchaînement de violence sauvage et animale. Il ne semble pas y avoir de limite à ce qu'un être humain peut supporter, transgresser, le tout dans une atmosphère de fatalisme de fin du monde. La Louisiane n'est pas mal non plus dans le genre. Bref, tous ces braves gens survivent selon la loi du pays, la loi du plus fort pour faire simple, l'homme, blanc bien sûr, la femme subit, enfante, ne se tait pas forcément, prend des coups et les hommes qui ne sont pas d'accord, meurent...de mort violente. D'aucuns ont vu une tragédie grecque dans ce règlement de comptes, transposition audacieuse et poisseuse s'il en est. Que l'on m'éclaire sur la référence littéraire classique, elle m'échappe à cet instant. La région est loin de tout, l'état de droit semble absent, le shériff arrive toujours en retard et compte les morts, un justicier en costume donne l'absolution et fait des phrases, personnage surréaliste ( Matthew Mc Conaughey dans Killer Joe) effarant, Loat fait sa loi ,Beam est en errance totale, la mère avoue ses fautes, se mortifie.
Un livre noir, comme beaucoup d'autres. J'en ai lu de plus inspiré.
Lu dans le train, aller-retour à Paris, j'étais dans le Kentucky express.