Esprit, es-tu là ?

Allo, Il y a quelqu'un ?

Je n'y suis plus du tout en ce moment. Ce blog devient un désert de pierres qui me coupent les pieds, me stérilisent les neurones. Je rêve d'un ailleurs, J'ai toujours rêvé d'être ailleurs, on me l'a souvent reproché; tu n'es pas là, tu ne m'écoutes pas quand je te parle !

-Oui, Chérie ? Tu disais ?

C'est agaçant pour tout le monde, ces absences répétées, synonyme d'ennui, de profonde et désespérante lenteur du temps qui passe, qui n'en finit pas de s'écouler, interminable, c'est bien simple, le seul moment de pur bonheur est le sommeil. La non-conscience de ce temps, du jour qui se lève, du parcours du soleil , à son zénith, puis sa lente descente pour, enfin, aller se coucher, comme soi.

Je vois souvent le soleil se lever par la porte de la salle à manger enfin libérée de sa gangue de guéridon, fleurs et napperons. J'ouvre cette porte et le volet roulant, le soleil inonde la table du petit déjeuner, les oiseaux s'éclatent, je sors sur la terrasse, ma tasse de café à la main . quel est le programme aujourd'hui ?

Rien.

Ou plutôt non, beaucoup, plein, un trop plein d'actes de remplissage temporel :

Tailler, couper, nettoyer, décoller, peindre, tondre, scier, brosser, etc... et STOP !!!

Lumbago, douleurs, âge qui se rappelle par son corps maltraité, il est trop tard pour courir, lire serait mieux adapté, écrire, échanger, avec qui ? de quoi ?

De rien, avec personne...Et le temps, parler avec le temps qui lui aussi, se trouve un peu longuet, ce rôle qu'on lui fait jouer, lénifiante et répétitive litanie d'intervalles dessinées sur la cadran d'une montre, aiguille courte, aiguille longue s'entrecroisant à chaque heure.

Il est vingt-deux heures trente.

Je lis" L'art de la joie", j'aime. J'en parlerai, plus tard, il me plait ce livre, il me rappelle...Chut, c'est un secret.

Image de Besançon