Rentrée à Biarritz et à...Laurenan
Comme je ne suis pas parti, je n'ai pas eu besoin de rentrer.
Répartie qui se voulait drôle d'un proviseur de lycée dans les années 70 lorsqu'il me voyait lors des réinscriptions en cours d'année après la fermeture dudit lycée pour faits de grève, évacuation policière et obéissance servile des parents venant chercher leurs rejetons, sermon à la clé sauf...les miens qui estimaient que le dit proviseur ne faisait pas son boulot, consistant à s'occuper de moi, aveu d'impuissance de l'administration. Je rentrai chez moi sans passer par la case "administration", en stop, pied de nez à l'institution, d'autant plus humiliante pour eux que mon père était directeur d'une école, modeste certes, mais donnait du "Cher collègue" à son homologue briochin dans l'en-tête de la missive adressée au lycée Rabelais. Quand j'y pense aujourd'hui, et raconte cette histoire à qui veut bien m'écouter, je me dis qu'à force de marcher en courbant l'échine, nous finirons par ramper, je remercie mon père pour cette "désobéissance civile". Les habitants de Biarritz ont du avaler leurs chapeaux et leurs crinolines dans leur ville bunkerisée. Les puissants de ce monde, au nom de quoi, instaurent l'état d'urgence, le temps d'un week-end, pour ne rien décider, le petit prince lave plus vert, joue les entremetteurs, en vain et fait son Di Caprio : " Je suis le roi du monde..." sur une planète ivre, Titanic interstellaire fonçant droit vers un trou noir improbable. Ils ont tous foulé le sol français, tous les psychopathes, reçus en grande pompe, Trump, Poutine, Bolsonaro, l'ineffable Boris, mamie Merkel...
La police veille, l'anti-sommet a été édulcoré, pour éviter les débordements. Si les contestataires ne contestent plus, par peur des remous provoqués, je vais retourner dans mon jardin m'occuper de mes salades qui elles, commencent à râler, faute de pluie .
Allez les légumes, prenez le relais, rendez-vous cet après-midi sur la rue de l'Argoat, artère principale de Laurenan :
De l'eau, de l'eau !!!
Ici Laurenan, à vous les studios, c'était Gilles le jardinier en direct de sa nouvelle demeure.
Bises