D'Uluru à Coober Pedy
Le départ d'Uluru s'est effectué dans des conditions ubuesques. Je suis tombé en panne au milieu de nulle part, sur un parking sans réseau sauf appels d'urgence pour les rangers, ce que j'ai fait, avec attente de la dépanneuse, une heure, et entretemps, la voiture redémarre, bruit bizarre néanmoins dans le moteur, et pour cause, je résume. Hier matin, j'ai pris du carburant à la pompe... jaune, comme en France, pas réveillé et vous avez déjà compris, j'ai mis vingt litres...d'essence dans un moteur diesel, qui n'a pas aimé. Deux heures au garage, nettoyage moteur et la facture pour moi, normal, une peinture aborigène prévue qui saute ! La pompe diesel, ici, c'est noir. Hier soir, je me suis arrêté moins loin que prévu, je ne regrette rien, c'était le centre géographique de l'Australie, à vingt kilomètres prés, dernier roadhouse des Territoires du Nord avant de rentrer en Australie Méridionale, 420 kms de...rien, le désert comme jamais vu avant. La soirée dans un établissement comme celui-là se termine vers vingt heures, repas compris, hamburger maison, musique aux petits oignons, la faune locale, l'accent, incompréhensible et rien de trop concernant, comment dire, les convenances mais ils sont comme ça, gentils et carrés. Il n'y a rien à moins de 90 kilomètres. J'ai regardé sur la carte. Je suis arrivé à Coober Pedy vers 13 h. C'est un univers qui ne choquerait pas dans un épisode de Mad Max. Des taupinières partout, taille xxl, la ville sous un nuage de poussière, vieilles voitures et engins divers bons pour la casse, 41 degrès au maximum de l'après-midi, des magasins (officines) de vente d'opale, elle est là l'origine des trous. Visite d'une mine, de la première, 1915, à l'origine de cette ruée vers ....ici etça continue, d'autres filons ont été découverts récemment et comme les australiens ne font pas les choses à moitié, les mines épuisées sont transformées au fur et à mesure en établissements d'accueil, motels et autres campings, au frais. J'ai bu mon meilleur café à la cafétéria du supermarket du coin, je l'ai dit au gars, super fier, avec raison. Certains détails insignifiants, dans certains coins reculés prennent une importance disproportionnée.
Cours également dans une galerie d'art doublée d'un orphelinat pour kangourous, je disais cours sur la vie des marsupiaux par une passionnée qui parlait autant pour elle-même que pour son auditoire, étranger comme moi, je doute que nous ayons compris la moitié de ce qu'elle racontait.
La journée fut chaude, la plus depuis trois semaines. Demain matin assez tôt, une visite sur la planète Mars, vite fait, un aller-retour et descente vers...je ne sais pas, je regarde ça après dîner.
Bises