Dans les villes de grande solitude
Une sensation désagréable m'envahit quand je vois les villes mortes et les sbires du maintien de l'ordre arpenter les rues pour rappeler à l'ordre les récalcitrants, un air de dictature flotte sur la cité, pendant ce temps, le pouvoir balbutie, trébuche, hésite, se fourvoie, maintenant le bon peuple sous le joug d'un virus insaisissable. Le saisir, mais pourquoi se presser ?
Malthus le disait déjà : nous sommes trop nombreux. Une bonne saignée, une reprise en main, un nouveau départ nous permettra de mettre au pas ce peuple indiscipliné, il leur manque un chef.
De ma campagne, je ne vois rien. Je parle au téléphone avec la cité, la ville fantôme hante le sommeil de ses habitants, hagard, visages blafards sous éclairage artificiel. Plusieurs semaines plus tard, les cloîtrés sortent, n'en pouvant plus d'attendre une libération, las des effets d'annonces répétés, sans résultats, les premiers heurts sporadiques font place à des affrontements organisés. L'incurie des gouvernants éclate au grand jour, et, pris de panique, font tirer sur la foule. Engrenage infernal, lois d'exception décrétées. L'épidémie stoppée net, un cauchemar en remplace un autre. Des lanceurs d'alerte diffusent des informations secrètes, verbatim gouvernemental qui montre une rétention de matériel de protection sanitaire, des commandes de tests annulées sur ordre et diffusion de fausses nouvelles justifiant le confinement de la population...
Le nouvel ordre fait taire toute protestation.
Nous y sommes.
La suite demain..
Bises virtuelless