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23 Mar

Lake Success de Gary SHTEYNGART aux Ed de L'Olivier

Publié par gilles cochet  - Catégories :  #LIVRES

Lake Success de Gary SHTEYNGART aux Ed de L'Olivier

Avis paru dans BABELIO

 

Lundi 23 Mars, bientôt une semaine à la maison et je viens de terminer "Lake Success", roman américain d'aujourd'hui. Que dire sinon que le monde de la finance new-yorkaise a été traité maintes fois depuis quelques décennies, avec brio, et qu'il eût été extraordinaire que cet univers ne suscite pas d'autres opus, notamment dans la période récente, séisme politique majeur avec l'élection de D.Trump à la Maison Blanche. Ici, nous sommes sur une autre planète, ce qui est le problème du principal acteur, déconnecté du monde d'en bas, tant au niveau des moyens que des valeurs basiques que requiert la qualité d'être humain. Mais il est soumis aux aléas de tout homme vivant en couple, avec un enfant, marié sur le tard, s'apercevant que l'argent, s'il masque un temps les dissonances quotidiennes, ne résout rien sur le fond et vous oriente insidieusement vers un cul de sac affectif, le nez dans vos contradictions et vos lâchetés. La fuite vers le réel, si elle recrée un semblant d'imaginaire et d'identité, ne fait, en l'occurrence, que remuer le passé, recherche de la jeunesse éternelle, thème ressassé, encanaillement un peu lourdement démonstratif du bus, contact avec les "vrais" gens, le tout se terminant dans les sables. Retour à la case départ, New-York, procès comme il se doit et déculpabilisation de notre quadragénaire par une pirouette un peu tirée par les cheveux sur fonds d'argent facile. La morale est sauve, ce n'est pas un salaud intégral, juste un type globalement détestable mais qui, leçon de l'histoire, deviendra la norme sous l'ère Trump. Les valeurs traditionnelles américaines sont mises à mal, comme l'élection du susnommé, la perte de repères n'est pas loin, quelques interrogations assez cyniques parsèment le livre lors d'agapes yuppies.
A relire :
American psycho de Brett Easton Ellis
Le bûcher des vanités de Tom Wolf
Fonds perdus de Thomas Pynchon

Trois romans vertigineux sur le monde de la finance, années 80 à 2000, un ton au dessus de celui-là, qui se laisse lire néanmoins.

 

Image : Manhattan 2012

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Et aussi, "L'arbre Monde" de Richard Powers.
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