Costa Rica / 2 / il est 08h15, nous sommes le 2 Novembre 2020

Nous sommes dans une spirale de mesures contradictoires, monde extérieur en ébullition face à un phénomène que l'on croyait résoudre dans l'année. Je ne travaille plus et je regarde en spectateur le monde du travail, des parents en proie à une valse-hésitation, à l'aune de décideurs ne sachant que faire. La question est posée, je l'ai lue formulée par un monsieur très sérieux  : les vagues épidémiques peuvent se succéder tous les deux, trois mois, jusqu'à épuisement du personnel hospitalier, dernières digues protectrices, confinement régulier et dégringolade tous azimuts, c'est la solution actuelle ou alors, alors...on laisse faire le virus pour atteindre l'immunité collective au prix d'une mortalité nettement plus élevée, chez les personnes âgées principalement ou physiquement affaiblies, scénario malthusianiste qui sous-tend le raisonnement de beaucoup de contradicteurs actuels, non formulé parce que moralement intenable. Il reste le vaccin dont on aimerait entendre parler un peu, lueur d'espoir dans une pénombre mortifère soigneusement entretenue, quid, mesdames et messieurs les technos, des recherches, délais, prix, essais,etc... Allumer une bougie dans ce tunnel, merci.

Bref, j'en étais à ma forêt tropicale humide costaricaine, en 2015, trois semaines de 4x4, pistes pourries et lodges du bout du monde. Le pays survend son côté "vert", c'est cher, et l'on passe à côté d'autres aspects moins reluisants, palmiers à huile, plantations d'ananas, bananeraies et caféiers, toutes ces cultures fortement traitées, incompatibles avec une image écolo un peu surfaite. Quelques soucis pointent par la proximité de ces cultures et des parcs naturels, les pesticides sont véhiculés par une abondante pluviométrie et l'on constate une baisse régulière de la population d'animaux endémiques, comme les grenouilles dendrobates, les vénéneuses en couleurs et autres reptiles, quelques oiseaux en danger, les Aras, quelques dizaines de couples subsistent, jusqu'à quand ? Le tourisme n'est pas un tourisme de masse, sélection financière et mainmise américaine sur quelques arpents de ce paradis perdu, resorts de luxe pour riches retraités US, à moins de 3 heures d'avion de Los Angeles, quelques stars hollywoodiennes y ont un pied à terre et nous, quelques européens, aucune promiscuité à craindre. L'économie est prospère, niveau de vie très supérieur aux pays voisins comme le Nicaragua, main d'oeuvre clandestine à bon marché, pas d'armée, la protection du grand frère américain suffit. Voilà la photographie de ce petit pays d'Amérique centrale, 14 h d'avion via les USA, ça se mérite.

Quelques images.

Suite et fin demain avec quelques anecdotes de voyage, amusantes ou...pas.

Bises