Ecosse / 2 / Il est 08h56, nous sommes le 8 Décembre 2020

Ecrire tous les jours sur un blog ou réagir à chaud sur les réseaux sociaux expose forcément plus que de rester bien au chaud dans son quant à soi, confortablement installé dans une consommation culturelle de bon aloi, qui plus est dans une démarche professionnelle libératrice que chacun peut admirer en silence.

L'Ecosse, deuxième étape après quelques jours de déambulation dans les brumes, nous sommes arrivés sur la côte Nord, la terre la plus proche dans cette direction est l'Islande, dont je vous ai déjà parlé. Il n'y a pas grand monde par ici, température en ce mois d'Août 2011 oscillant entre 6 et 13 degrés, vent permanent. Bien habillé, pas de souci. Il y a des plages, belles, sable blanc et si je vous dis que j'y ai vu des baigneurs, vous me croirez sur parole. C'est un lieu de villégiature, les paysages se prêtent à la contemplation ou à la promenade, des citadins en mal d'air pur peuvent venir ici se ré-oxygéner. Un illustre artiste a passé ses vacances ici, à Durness pour être précis, chez sa tante, y est revenu composer quelques chansons. La tante de John Lennon habitait ici et gardait le petit John pour les vacances, à l'aube des années 50. Il existe une composition sculpturale qui témoigne de son passage, devant la maison, face à l'océan, au détour d'une grande courbe de la route côtière. Nous sommes très loin de Central Park, fin tragique.

Comme nous sommes en Grande-Bretagne, l'actualité vous suit malgré tout, la civilisation n'est pas loin. En longeant la côte Ouest, nous séjournons à Ullapool, port de pêche, lieu où j'avais déjà séjourné il y a fort longtemps, en 1977, avec mon frère, autre périple aux conditions plus aléatoires, mais à vingt ans...Je m'égare. Prendre un pot dans un pub, une tv allumée nous annonce la mort brutale d'Amy Winehouse, chanteuse surdouée à la voix unique, tragique destin d'une jeune femme honteusement exploitée, à la fragilité palpable. Triste nous fûmes ce soir-là, dans notre camping au bord de l'eau, ciel limpide et phoques joyeux. La côte Ouest est très déchiquetée, ne donne pas directement sur l'océan, les Hébrides forment un chapelet d'îles, habitées, aux paysages somptueux, au contact des éléments d'une mer agitée et poissonneuse. La descente continue, prenons notre temps. La météo clémente permet un agrément certain en ces contrées, peu de pluie, ce qui est primordial.

A demain

Bises