Infos voyages, éviter les déceptions...

Comme beaucoup de nomades impénitents, je ronge mon frein tout en regardant, butinant sur différents supports numériques ou non, cherchant des ouvertures sans trop d'obligations non plus, des infos fiables, non évolutives ( impossible ) et force et de constater qu'un an après l'apparition de ce virus en Chine, les pays s'ouvrent et se ferment de manière régulière, sans amélioration d'une visibilité quelconque, et pour être honnête, sans possibilité de voyage agréable, ce qui est le but. Les quarantaines obligatoires à l'arrivée dans votre pays de destination sont légion, d'une à deux semaines, les pays fermés restent nombreux et les pays ouverts sans restriction...n'existent pas, ce qui signifie que si vous n'avez pas un point de chute, hébergement familial ou amical, votre voyage risque fort de se transformer en galère, ou, dans le meilleur des cas, en impros permanentes niveau restauration, déplacement ou hébergement, quant aux visites touristiques, l'écrasante majorité des sites est fermée, ce qui enlève tout intérêt, sauf à raconter et écrire un livre sur la survie en milieu hostile, ou jouer au baroudeur revenu de tout, impérial, barbe de huit jours, Indiana Jones de salon. Bref, rien de folichon.

Bouger en France aujourd'hui revient à jongler avec des horaires de déplacement un peu fous, des hébergements aléatoires et une visite quasi obligatoire des centres commerciaux ou autres stations-service d'autoroute, sandwichs qui vont avec. Quand on a un travail régulier, occupé chaque jour, ce n'est pas gênant en soi, mais organiser un séjour devient un casse-tête, faisable, oui, mais avec les multiples interdictions et fermetures, il ne reste plus que les randos à la journée, faire les magasins ou rester à la maison lire, regarder la télé ou tenir un blog.

Plus sérieusement, j'ai 64 ans, moins de jus qu'avant, plus flemmard aussi, donc, la sédentarité reste un choix "de mon âge", contraint mais supportable mais avoir 20 ans dans ses conditions, je ne sais pas comment on le vit, mal, je le sais, passer entre ces contraintes si on n'a pas un job régulier, être étudiant sans contact, sans sortir, sans la soupape qui fait du bien, et, de plus, sans vraiment percevoir la complète utilité de ces interdictions, je me dis que la jeunesse est bien patiente et bien sage.

" J'avais vingt ans, je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie" Paul Nizan dans Aden Arabie.

Replacer cette phrase dans un contexte contemporain sonne hélas très juste.

 A voyager dans sa tête, on finit par se taper la tête contre les murs, l'imagination a besoin de nourriture, de décors changeants, de rencontres diverses et de contraintes allégées.

Espoir.

Bises