NEW-YORK 2018 / 3 / Il est 08h22, nous sommes le 1er Janvier 2021

Comme me disait quelqu'un, c'est un jour comme un autre, gelée blanche ici, exceptionnel sur la côte bretonne, ciel clair. Une année de plus au compteur, ou une année de moins à vivre, selon l'âge de chacun. Etre positif, posture un tantinet forcée par les temps qui courent, rien ne nous y engage, l'année passée fut désespérante et laissera des traces, l'année à venir voit les mêmes masques, les mêmes arrêtés préfectoraux débiles et redondants et Cochet toujours aussi ch.....

New-York City, an 2018, Octobre.

Pont de Brooklyn : j'ai déjà évoqué la construction de l'ouvrage, la ville a été et est le théâtre de romans, de séries policières et de films, plus typés qu'à Manhattan, symbole plus universel. Paul Auster, grand écrivain ne me dira pas le contraire, lui qui vit ici depuis toujours ou presque avec Siri Hustvedt, autre grande plume de la littérature contemporaine américaine. Le dernier roman fleuve de l'écrivain est sorti en 2018 dans sa version française, gros pavé de près de 1000 pages, " 4 3 2 1 " est le titre et se déroule quasi exclusivement dans la cité, jeu de possibles que seule la littérature permet : qui n'a pas rêvé d'avoir plusieurs vies de rechange, de voir défiler en accéléré une vie possible, puis une autre, une troisième et de choisir celle qui convient le mieux, de la modifier, de rembobiner en cours de route. Je ne vous en dis pas plus, c'est troublant, complexe à souhait, brillant. Si vous le choisissez, ne lisez rien d'autre, en poche chez Actes Sud.

Au cinéma, ça se bouscule, Martin Scorsese, De Niro, complices, la mafia, ou Sergio Leone, italien ou italo-américain, "Il était une fois en Amérique", le Manhattan Bridge sur l'affiche, photo prise des entrepôts, j'ai la même ou, dans un autre genre, Woody Allen qui franchira le pont pour élire domicile près de Central Park.

La carrière du metteur en scène est trop longue et prolifique pour être traitée ici, feuilletez ou lisez son autobiographie, "Soit dit en passant", passionnante plongée dans une vie faite de rencontres, de fulgurances et de coups tordus, homme intelligent à n'en pas douter qui me fit dire un jour : "Quand je sors d'un de ses films, j'ai l'impression d'être plus intelligent qu'en y entrant", je le pense toujours.

Central Park est le poumon de la ville, même si la situation en bord de mer oxygène la cité. La promiscuité née de l'immigration, notamment dans le Sud de Manhattan au 19ème siècle nécessitait un lieu où chacun pouvait respirer, La croissance de la population à cette époque provoqua une prise conscience et de grands travaux de terrassement furent entrepris, donnant naissance en 1873 à un une surface paysagère de 350 ha, rectangle de 3,5 kms par 900 m de large, aménagements divers, promenades, étangs et pelouses. Ce lieu ne fut pas toujours très sûr, même en journée, aujourd'hui, on peut s'y promener le jour sans souci, déconseillé tard le soir, nous sommes dans une ville américaine, n'oublions pas.

Les images de nuit sont prises de la plateforme de l'Empire State, en fin de journée, beau coucher de soleil.

Demain, visite au Metropolitan Museum of Arts, entre autres et Harlem.

Bonne année à toutes et à tous.

Bises