NEW-YORK / 5 / Il est 08h15, nous sommes le 3 Janvier 2021

1600 PV, 400 vaccinés, bilan des derniers jours, dans la série gros muscles et petites têtes, médailles au revers du veston, la France éternelle revue dans un film hier soir "Hiver 54", sur la croisade de l'abbé Pierre, raccourci saisissant, réparties touchantes ou cyniques selon le protagoniste.

A New-York aussi, le cynisme peut-être roi, plus qu'ailleurs sans doute, l'excès exacerbe les postures. Hier, je vous ai parlé du MOMA, visite dont voici quelques éléments visuels : Braque, Léger, Picasso, Juan Gris, Mondrian, Pollock, etc... Se référer au catalogue du musée, en ligne, musée fermé en ce moment comme tous les autres. L'art contemporain désarçonne, moi le premier car il ne correspond pas à notre approche figurative du monde, la transfiguration brouille les cartes, l'artiste projette sur la toile sa vision, visualisation de ses propres ressentis, la réalité au travers du prisme d'une sensibilité, nous sommes dans la tête du peintre. L'émotion vient...ou ne vient pas quand vous vous plantez devant la toile, c'est ainsi, nul besoin d'écrire une thèse sur le sujet, une oeuvre qui nécessite trop d'explication AVANT perd une partie de son aura, elle est muette, pas pour tous, si elle vous parle, l'artiste a réussi à s'exposer, but recherché dans toute expression artistique. Ce que je dis là est certainement simpliste mais parlera à tout le monde.

Balade à Brooklyn face à Manhattan, ciel dégagé pour un coucher de soleil et l'éveil des lumières sur la ville, vu et revu, comme toujours, y être donne tout son sens au mot "voyage", les moments privilégiés que l'on cherche à reproduire, encore et toujours. Coney Island est une  fête foraine permanente, souvent filmée, avec un froid de canard en ce 21 Octobre 2018, quatre ans avant, baignade, inutile à cet instant de l'envisager, quelques promeneurs, une quête caritative, école de filles, qui sollicite votre générosité pour la lutte contre le cancer apparemment.

Coney Island n'est plus une île, mais une péninsule reliée par une voie de chemin de fer après l'ouverture du Pont de Brooklyn. Ce fut un complexe de loisirs très important il y a un siècle, longue plage et parcs d'attractions divers très en avance sur leur temps, attirant les citadins à la belle saison, fuyant la chaleur étouffante de la ville. Les gangs et la diversification des loisirs eurent raison des parcs après-guerre, la résurrection eut lieu dans les années 90, construction de nouveaux quartiers (immigration russe), une demande de classement au patrimoine a été effectuée pour sauvegarder ce quartier ancien, face à la mer, plage de sable blanc de plusieurs kilomètres face à l'océan.

Demain, retour downtown pour une visite de Ground zero, en passant par Prospect Park, lieu de promenade à Brooklyn, début des fresques murales.

Après-demain, fin du voyage par le street art new-yorkais, en rappelant que ce moyen d'expression est né ici.

Bises et bon dimanche