Un vélo, un ballon et...un bulletin de vote ? Il est 08h07, nous sommes le 25 Juin 2021
Le bain d'hier après-midi était bienvenu. Temps gris, ciel bas et température en baisse, il n'y aura pas d'ablution marine aujourd'hui. J'en connais qui redescende vers des cieux plus cléments, températures plus en accord avec le calendrier, 17 degrés prévu ce jour. Je comprends, je vais faire de même la semaine prochaine, quelques jours de visites amicales et familiales.
A l'écoute de France-culture ce matin, un focus sur le vote obligatoire en Belgique met le doigt sur l'origine populaire de la mesure, ce n'est pas une blague belge, rappeler les brebis égarées sur le chemin de l'abstention est un devoir inscrit dans les texte, chez nous, pas d'obligation dans ce pays féru de règlements en tous genres.
La campagne électorale des régionales est terminée, dernières envolées lyriques avant le grand soir, histoire de regonfler le moral des troupes, de faire passer le souffle du rêve sur une morne quotidienneté.
Le discours est le propre de l'homme politique (de la femme aussi), personne ne s'improvise tribun, le charisme ne se fabrique pas dans les officines de com'. La saturation de notre espace d'information brouille les messages, noie l'essentiel sous un déluge d'images parasites, stimulis secondaires, dérivatifs ludiques. Les jeux du cirque occupent l'espace. Que peut un responsable politique face à une prestation télévisée de l'équipe de football nationale ? 17 millions de téléspectateurs mercredi soir ont regardé la France faire match nul avec le Portugal dans le cadre de l'Euro de football. Je vois d'ici la moue méprisante de certain(e)s de mes relations, renvoyant lesdits spectateurs à leur addiction footballistique, occupation pour cerveaux à deux neurones. Eh, oui, les "deux neurones" sont aussi des citoyens, censés voter et, entre deux journées de travail harassant, se détendent en regardant 22 types courir après un ballon.
C'est con, sans doute, comme le Tour de France dont on fait semblant d'admirer ces types qui s'échinent sur un vélo, épreuve surhumaine, tellement au dessus de nos capacités physiques que l'on ne se demande plus comment ils font, ils sont "aidés", doux euphémisme. C'est tellement "populaire", la caravane publicitaire, spectacle gratuit, distribution de bonbons, de ballons, c'était ça quand j'étais gosse. J'ai un peu de mal aujourd'hui à faire l'autruche devant les scandales à répétition du dopage institutionnalisé. L'argent, mon pov' monsieur, eh oui, rien de neuf, Fignon, Pantani, Ullrich, etc...morts avant l'âge ou définitivement cramé. Il n'y a guère que notre Hinault breton, force de la nature et tête de mule, donnons lui le crédit de la propreté et de l'intégrité sportive, il est du coin...
J'évoque la bicyclette car elle fut évoquée dans la campagne électorale, parabole régionale facile. Il est vrai qu'avec 4 étapes dans la région, obtenues grâce à l'entregent efficace des instances locales, l'on pourra peut-être espérer un remerciement dans les urnes.
Je fais du mauvais esprit, plein de gens seront heureux sur le bord de la route, applaudissant à tout rompre le peloton multicolore filant à toute allure sous les vivas de la foule en joie. Après-demain, il passe à Saint-Brieuc, le jour du deuxième tour. Je pourrai vérifier si les masses briochines profiteront de leur sortie pour faire un détour par les bureaux de vote, à pied, en voiture ou en vélo.
Allez voter.
Bonne journée
Bises
P.S : Images des antipodes. Deux clichés du Parlement australien, clin d'oeil.