Il est 09h10, nous sommes le 16 Septembre 2021

Le cynisme et la médiocrité s'invitent régulièrement dans la presse. L'inculture politique, volontaire ou jouée, nous fait re-découvrir de vieilles lunes, re-baptisées pour l'occasion. Le vide sidéral de la pensée est comblée par une inventivité sémantique, anglicisme ou néologisme, c'est selon. Le "wokisme" n'est pas une nouvelle manière de faire la cuisine venue d'Asie, non, c'est tiré de l'adjectif anglais "woke", éveillé en bon français. Eveillé aux problématiques du racisme et des inégalités. Ah bon ?

Je lis que Mme Hidalgo emploie ce mot régulièrement. Je dirais, moi, qu'elle retrouve ses fondamentaux qu'elle avait perdu de vue depuis son accession à la mairie de Paris. Madame, c'est juste être de gauche, inutile de nous bricoler un anglicisme. Beaucoup sont restés éveillés et mobilisés sur ces sujets. Il y a du grain à moudre, de nombreuses associations et partis de "gauche" défendent sur le terrain les exploités, les victimes du racisme ordinaire, les migrants et autres personnes dites "sans papier" que vous avez peut-être aperçu sur certains trottoirs parisiens, périphériques il est vrai, loin de la place de l'Hôtel de ville. Une chronique dans le magazine nauséeux "L'Express" tourne en dérision ces préoccupations en ridiculisant la maire de Paris sur sa prise de conscience enfin retrouvée. Ce chroniqueur, derrière son Mac, serait, quant à lui, mieux inspiré et sortir de Paris afin d'aller faire son travail de journaliste. Le mépris qui suinte de ce genre de papier nous donne à voir une caste de scribouillards, théorisant de manière assez fumeuse sur des concepts qu'ils sont les seuls à manier, amalgamant des valeurs humanistes de respect d'autrui et d'obscures manoeuvres politiciennes opportunistes, servant la soupe à l'extrême-droite sur les thèmes sécuritaires en taxant certaines organisations caritatives de "suppôt de l'islam" et par capillarité, certains partis de gauche d'islamo-gauchiste, terminologie reprise par le ministre de l'éducation.

Cela crée dans l'opinion publique une confusion des genres assez détestable.

Oui, il y a des valeurs de gauche et des valeurs de droite, le consensus que l'on tente de nous imposer repose sur une perte de repères entretenue par une presse approximative et souvent malhonnête.

Bonne journée

Bises

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