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07 Oct

Il est 09h23, nous sommes le 07 Octobre 2021

Publié par gilles cochet  - Catégories :  #HUMEURS

Il est 09h23, nous sommes le 07 Octobre 2021
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Interviewer Modiano est un exercice difficile. Je me souviens de ses premiers passages à "Apostrophes " dans les années 70. Il me mettait mal à l'aise tant son élocution, hésitante, ses phrases non terminées, sa grande carcasse dont il ne savait que faire semblaient incongrus sur un plateau de télévision. Je l'entends sur l'antenne de France-Culture. Les progrès sont réels. Il reste un je ne sais quoi de mal assuré. Il l'explique fort bien qu'il est un écrivain qui rature, qui supprime des mots, ce qu'il ne peut faire dans l'expression orale, d'où sa difficulté. La grande humilité qui se dégage de son oralité contraste avec la forfanterie affichée de nombre de ses congénères et autres intervenants auto-promus. Tout cela n'est qu'un constat d'une grande banalité. La littérature de Patrick Modiano m'a peu touché pendant longtemps, m'agaçant quelque peu par son côté éthéré. Rustre que j'étais, incapable de déceler l'indéfinissable travail de mémoire inscrit entre les lignes, l'invisibilité est dans le regard que l'on porte. Je m'en suis aperçu en arpentant les rues de villes longuement visitées auparavant. Les façades mémorisées prenaient une autre teinte dans la nouvelle vie qui était la mienne. Des quartiers entiers rejouaient les scènes du passé, jeu mémoriel cruel ou merveilleux. Nul autre que le prix Nobel n'a su écrire autour de ces mondes parallèles multiples, comme autant d'univers personnels qui se frôlent sans jamais s'entrechoquer. Je comprends aujourd'hui, l'âge venant, qu'il faut vivre avec les nombreux effets-miroirs que nous tend la réalité du vécu quotidien.

L'image de couverture d'aujourd'hui est le reflet parfait de ce que j'énonce.

Multiples visites, les multiples visiteurs(ses) m'accompagnant dans un pèlerinage très personnel sourient à l'évocation de ce qui m'amène en ce lieu, discours rôdé, toujours le même, à peine une anecdote de plus vient-elle enrichir la légende de mes passages dans cette nature sauvage. Personne n'est dupe, sauf moi, qui me prend au jeu du travail de mémoire, reconstituant des instants de vie d'un passé de plus en plus lointain. En faire une renaissance anoblit une réalité somme toutes assez banale, l'éveil d'un jeune homme aux affres de la création n'en fait pas un site sacré.

Je vis un sourire sur le visage de la dernière personne m'accompagnant il y a peu sous un soleil radieux.

Je comprends, me dit-elle, c'est magnifique. Renaître ici n'est pas si mal...

Le roman de Patrick Modiano s'appelle "Chevreuse "et sort aujourd'hui chez Gallimard.

Bonne journée

Bises

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