Rencontres sur la plage / Il est 09h05, nous sommes 14 Octobre 2021
J'ai lu dans la journée d'hier un roman traitant du drame paysan. Non pas d'UN drame paysan, non, du drame permanent qui se trame dans nos campagnes. Inspiré d'un fait divers réel, ce livre m'a touché. Il n'est pas extraordinaire dans l'écriture, un peu emphatique parfois mais il est juste. La campagne décrite, chemins creux, prairies et rivières me parlent. Le décor est un bocage très français. La confrontation entre l'administration, urbaine, et l'agriculture, rurale, symbolise le changement de modèle, déjà acté, et son inadéquation avec le pays profond. Je ne vais pas ré-écrire mon avis de lecture, je cherche un thème ce matin.
J'ai commencé un autre livre dont je vous parlerai dans quelques jours. La lecture à la plage d'hier après-midi m'a permis de discuter avec un monsieur, en retraite et une dame, pas ensemble, non, séparément. Pas du tout le même genre, mais sympathiques dans les deux cas. La conversation avec le monsieur a glissé sur la météo, l'exceptionnelle douceur du temps, le bain de mer que je venais de prendre et les souvenirs du monsieur, originaire du coin, sur cette plage de Port-Morvan où je prends mes habitudes. La dame, fort jolie, n'avait pas de vécu particulier. Elle se promenait sur la côte, seule, découvrant cette crique, ô combien charmante, selon ses dires. Elle habitait un autre coin charmant, là où nous étions dimanche dernier. En un quart d'heure, elle me raconta sa vie, un vrai roman, libraire, puis directrice de production sur les chaînes de TV, la mort de son mari quatre ans avant, un vrai drame et sa reconversion dans l'immobilier de luxe qui lui laissait beaucoup de temps libre. Pffff... Je ne sais pas ce qu'elle cherchait, en prospection pour son travail je suppose ou...autre chose. Un autre monde m'a effleuré l'espace de cet échange, l'argent surtout au travers d'habits de marque et de bijoux, discrets, fort onéreux. Elle est repartie comme est venue, un au revoir rapide et elle avait disparu.
J'ai terminé mon livre et suis rentré chez moi, appartement ensoleillé, vers 17 heures. Je n'aime pas les appartements ensoleillés, je me demande toujours ce que j'y fais quand il fait si beau dehors. Même quand il pleut, je me pose la question. L'après-midi, de 2 à 5, est la plage horaire qui ne me voit pas en intérieur. J'ai l'impression de ne pas être à ma place, que le monde tourne sans moi, ce qu'il fait. La sieste de 13 heures coupe la journée en deux, le réveil un peu pâteux sonne le départ d'un nouveau jour ou...pas.
Le choix des images.
Bonne journée
Bises