Sur la plage / Il est 09h32, nous sommes le 30 novembre 2021

Quand l'océan est calme, le spectaculaire n'est pas de sortie. Je me contente d'un ressac "a minima", d'une lumière rasante ou absente, les gris se teintent de bleu au gré de l'apparition timide d'un soleil dont les rayons réchauffent l'atmosphère l'espace de quelques instants. Les passants et autres randonneurs équipés sillonnent l'estran de la marée descendante. Peu de vent donne au lieu une tranquillité et le sourire à celles et ceux que je croise. Je vais de ce pas jusqu'aux rochers de l'Est, près de la pointe qui sépare la plage des Rosaires de Martin-plage. Celle-ci n'est pas accessible, elle ne le sera pas, le coefficient de marée n'est pas très élevé.

Demi-tour, joli promenade que j'interromps par une assise sur le rocher, non pour un quelconque repos, non, j'observe un chien de petite taille, en attente. Sa maîtresse observe le sable, se penche, les coquillages sont nombreux à cet endroit. C'est curieux, le reste de l'étendue de sable est vierge de toute coque, bigorneau ou coquille, il n'y a qu'ici, là où le ressac crée un mouvement d'eau, reflux contrecarré par la présence de rochers dont les murailles renvoient les éléments flottants sur les graviers environnants. L'animal s'interroge, un congénère de bonne taille lui rend visite, la queue battant l'air, vite découragé par l'indifférence poli du terrier au poil hirsute.

Nos amis les chiens ont la part belle sur l'étendue sablonneuse, un vrai plaisir canin... Si l'animal pouvait sourire, toutes dents dehors mais il sourit, et son regard bienveillant complète le tableau.

Une heure de déambulation s'achève, le soleil disparaît bientôt derrière la colline de Plérin, plongeant le trait de côte dans une ombre réfrigérante; il est temps de rentrer, un livre à terminer, au chaud, musique douce appropriée.

Bonne journée

Bises