Qui perd gagne le 30 Avril 2022 à 07h22

L'irrationnel en politique est une constante. Il l'est dans l'expression sortie des urnes comme dans celle qui parle devant les micros. A aucun moment, il n'est mis en perspective le quotidien de chacun et les causes du désarroi que l'on peut percevoir dans tel ou tel bulletin. Les deux-tiers des bulletins exprimés (avec les blancs et les nuls) sont hostiles à celui qui, malgré tout a été réélu. 18 Millions de voix sur un corps électoral de 48 Millions d'inscrits. Un peu plus d'un tiers des Français en âge de voter ont donné leur suffrage à Mr Macron. Si je rajoute l'expression de la peur de l'extrême-droite, l'adhésion au président sortant est très bas.

La logique aurait voulu que ce monsieur s'en aille, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Vous n'êtes pas content de votre gouvernance, vous la dégagez. A l'issue du premier tour, il était évident que le bilan macronien était désavoué. Une clause devrait exister concernant les candidats sortants : en deça d'un score minimum, même s'il est en tête, il laisse la place. Il a normalement un avantage considérable : il a le pouvoir, il a gouverné, un bilan à défendre, il a montré, ou non, sa capacité à gouverner. Vous connaissez beaucoup de structures sociales, entreprises, écoles, administrations, qui récompensent celles et ceux qui échouent ? Dites-moi, je n'en vois pas, sauf en politique. Tu es mauvais, tu continues quand même.

Là où cela devient surréaliste, c'est dans les propositions dudit candidat. Que n'a-t-il mis en œuvre ce qu'il propose ? Il y était. Ou il continue ce qu'il commencé...Bémol à cet instant quand il s'aperçoit que ça ne passera pas, en regardant les résultats du premier tour. Il picore alors, allégrement et sans retenues le programme de ses ex-adversaires, melting-pot malhonnête habillé d'un "je vous ai compris", phrase un poil usée dont on préférera la version originale. L'un fait partie de l'Histoire, l'autre de la chronique reléguée en dernière page dans la rubrique "accidents" ou "Brutus".

" Toi aussi, mon fils"

Et François Hollande qui ose encore parler.

Et Les Républicains se suicident, tous ensemble.

La politique est un monde cruel dans lequel il y a rarement de match retour.

Un week-end du premier Mai, dont peu de gens se soucie, sauf que cette année, c'est un dimanche.

Zut !

Bonne journée

Bises

Images du Palais du facteur Cheval à Hauterives, dans la Drôme, en 2011