Méthode Coué le 10 Juin 2022 à 08h43

Elections, guerre, réchauffement climatique, santé en danger.

Ces quatre sujets d'actualité inondent les médias à des degrés divers. Selon que vous soyez lecteur du quotidien régional, d'un hebdo à vocation internationaliste, spectateur d'une chaîne intello ou d'une plateforme décérébrante, ou juste de Facebook, kaléidoscope de nos humeurs, selon tous ces paramètres, vous aurez une vision, ou non, de ce que peut être votre avenir. Je rajouterai l'âge du capitaine, le genre et votre intérêt pour le sport peut jouer un rôle également.

En effet, certains ne jurent que par le calendrier sportif, foot ou tennis, bientôt le Tour de France cycliste.

Ceux-là s'aperçoivent à peine que des élections auront lieu ces jours-ci. Des quoi ?

Je ne blague pas. Droite ou gauche, l'épreuve vélocipédique défie la politique par son inoxydable présence, par sa capacité d'attraction au point d'y voir chaque année le président de la République suivre une étape dans le véhicule du patron de l'épreuve. Tout est truqué dans ce barnum. Le vélo est populaire parce que nous avons tous eu une bicyclette et nous savons toutes et tous que c'est dur, tellement que l'on sait aujourd'hui qu'il est impossible sans aide "extérieure" de parcourir trois mille kilomètres en trois semaines, à 45 km/h de moyenne. Une course populaire dans laquelle les dés sont pipés serait-elle le baromètre de ce que nous considérons comme "normal", acceptable ? 

Une élection dont on sait qu'elle n'aura que peu d'influence sur notre vie quotidienne n'est pas plus crédible, sauf à pratiquer la méthode Coué.  En juin, juste avant les vacances d'été, après deux années de bousculade, la préoccupation majeure n'est pas dans une prise de tête idéologique, fantasme désuet de quelques militants égarés. Les excès de langage des leaders prêtent à sourire, rappellent d'autres temps. Ils étaient sans doute destinés à secouer le cocotier, à réveiller le bon peuple qui regarde le prix du carburant s'envoler, accompagné par ceux de certains prix alimentaires. Mélenchon le couteau entre les dents, moi ou le chaos, Macron sent-il la désuétude de ses expressions assassines ? Elles sont au mieux ridicules, au pire insultantes. A sa décharge, je rajoute qu'en face, la forme verbale n'a pas toujours été d'une sobriété heureuse. Un partout, balle au centre disait-on en mon temps.

Oublier sur la plage ou sur les sentiers de randonnée tous ces maux, ainsi que tous les mots censés les résoudre, se vider la tête est un choix politique, regarder ailleurs une thérapie.

Pour ma part, je vais me promener outre-Atlantique. Je regarderai ailleurs deux semaines durant.

Bonne journée

Bises

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