25 Jul

Va, je ne te hais point / Le 25 Juillet à 08h23

Publié par gilles cochet - Catégories : #HUMEURS

Les images datent de 2010, seul point commun.

J'ai regardé hier soir un film d'Almodovar, "Etreintes brisées". Jamais déçu par un metteur en scène doué d'une grande sensibilité et d'une grande virtuosité dans l'art de montrer ce que personne ne voit. Un léger effort est nécessaire, me suis-je dit, ayant depuis quelque temps sombré dans la facilité de films d'action décervelant au possible.

Le Tour de France est terminé, nous rentrons dans le ventre mou de l'été. Les festivals se multiplient, les mêmes groupes se démultiplient, il faut bien survivre. La foule se pressait hier sur la plage, suffisamment spacieuse pour accueillir ces centaines de familles, femmes, enfants et personnes de tous âges batifolent joyeusement dans une eau tiédie par la marée montante. Rien de plus vain que de s'asseoir sur le sable, de regarder la mer, d'entendre les conversations, les cris des enfants mais il faut savoir ne rien faire, se laisser aller au néant d'un dimanche après-midi. Les allers-retours vers une mer rafraîchissante seront les seules activités de ces heures dominicales. Je lis, j'essaie, un roman islandais, "Les rois de l'Islande" dont je n'arrive pas à voir l'intérêt, litanie d'anecdotes et d'arbres généalogiques à la gloire du pays. L'humour et l'excès tentent de donner corps à une identité foisonnante, un poil répétitive. Le livre balbutie ou c'est moi qui bredouille, au choix. J'ai d'autres mondes en réserve, l'avantage de constituer une pile à lire.

J'avance petitement sur mon quatrième opus intitulé "Elle". Une précision : il n'est en rien question de mes amours ou prétendus tels, je me garderais bien de dévoiler tout ou partie de relations qui "finissent mal en général", comme dit la chanson et ne laissent bien souvent que des regrets et des souvenirs ambigus.

Un personnage réel est à la base de l'histoire, dont je me libère page après page.

Ma chronique d'hier était douce-amère. Je n'en veux à personne. J'attends sans doute trop des gens que j'aime, ma déception n'en est que plus grande quand le rendez-vous est manqué. La tolérance est un état d'esprit qu'il me reste à cultiver, l'indifférence n'étant pas dans mes gênes.

Va, je ne te hais point, phrase dont l'ambiguïté n'aura échappé à personne.

Chimène à Rodrigue dans "Le Cid" quand celle-ci lui réaffirme son amour malgré l'assassinat de son père par Rodrigue.

Bonne journée

Bises