Harbour-art in Légué / Le 25 Août 2022 à 07h42
Derrière les bateaux de pêche amarrés se trouvent des murs lépreux, qui l'étaient avant que des artistes de rue n'en prennent possession. L'intérêt est dans le renouvellement des œuvres peintes. Je suis passé il y a plusieurs mois, les images attestent du changement de code graphique sur les parois de l'atelier de réparation navale. La reconnaissance officielle de cet art de la rue est un bien et un mal. Il peut assurer une sécurité financière (?), la spontanéité de l'expression peut s'en trouver affectée. C'est simple dit comme ça, l'artiste fauché n'est pas obligatoirement plus créatif, manger à sa faim aide à créer. J'enfonce une porte ouverte en écrivant cela, risquant la lapidation, moi, confortablement installé dans mon appartement. Toutefois, chaque artiste, s'il est honnête avec son processus, vous dira qu'il ou elle n'est jamais aussi bon qu'une fois sorti(e) de sa zone de confort, qu'elle soit matérielle, mentale ou émotionnelle. Untel devient célèbre, obtient une reconnaissance et...crée du "Untel", se répète. Il n'y a pas moins de talent, il y a moins d'urgence, ce n'est plus vital.
Les fresques murales que l'on voit fleurir sur les pignons d'immeuble dans certaines villes (Grenoble, Saint-Brieuc, etc...) sont techniquement maîtrisées, un imaginaire puisé souvent dans la BD ou le cinéma. Les trois portraits ci-dessus me semblent d'une expressivité plus sincère, mais c'est une opinion personnelle.
Une thématique d'expo-photo consacrée à ce support serait sympa à mettre en place, le plus difficile résidant dans le choix : la maîtrise technique alliée à une émotion non contenue.
Bonne journée
Bises