Voir ailleurs si l'herbe est plus verte / Il est 07h40 le 26 Mars 2023

Vangelis - Conquest of paradise

https://www.youtube.com/watch?v=WYeDsa4Tw0c

La musique choisie est celle d'un film de Ridley Scott, Christophe Colomb, avec Depardieu dans le rôle-titre.

Le début des embêtements pour les peuples du monde marque la fin d'une multiplicité culturelle. Aujourd'hui, il est de bon ton de vanter le retour à une forme d'authenticité, de favoriser le résurgence de cultures d'antan, qu'elles soient "bien de chez nous", ou ethniquement exotiques. Le mercantilisme galopant favorise la marchandisation d'une imagerie propre, esthétiquement intégrée à nos propres codes. L"habillement en est une des formes les plus spectaculaires, la décoration intérieure en est une autre, la musique devient le porte-parole d'un pseudo syncrétisme triomphant, symbole d'échanges (tu parles !)

La richesse partagée ne l'est pas vraiment. La consommation en est le moteur. Nous consommons, achetons des moments de loisirs au même titre que des fruits et légumes. Le retour au pays d'artistes "authentiques" apporte quoi aux pays d'origine ?

Le colonialisme né avec Christophe Colomb continue sous d'autres formes.

Si l'Inde et la Chine n'ont pas succombé au soft power occidental, ils ont intégré les pires formes du  colonialisme, à savoir un système économique pourvoyeur d'inégalités. Ceci dit, les structures sociales pré-existantes s'y prêtaient. Peu de musique indienne, encore moins de chinoise (pitié!).

L'actualité et les images d'affrontements avec la maréchaussée dans un coin tranquille font la une des journaux que je ne regarde pas. Je me demandais naïvement ce qui se passerait si on laissait ces gens manifester, sans être obliger de mobiliser tous les CRS de France à chaque fois. Je sais par expérience que la prévention policière a une vertu provocatrice très marquée destinée à discréditer les manifestants, à ne parler que des débordements et laisser de côté le pourquoi des manifestations. Le sieur Darmanin nous prend pour des débiles quand il justifie le déploiement démesuré dans un coin des Deux-Sèvres par l'apparition spontanée d'éléments de l'ultra-gauche ( j'adore le terme) décidés à en découdre avec la police. Pour se battre, il faut être deux. Les milliers de personnes qui étaient là contre les retenues d'eau ne sont pas de culture extrémiste, le symbole d'une manif en pleine nature n'est pas le vandalisme. L'image du pays est désastreuse à l'étranger ? Ah bon ? Grâce à qui ? Et chez qui ? Quand je me promène ailleurs, je n'ai pas cette impression et l'on nous envie dans beaucoup de domaines.

Un salon littéraire à Binic ce week-end délasse les neurones, permet des rencontres, des échanges et enrichit ma bibliothèque.

Je lis un papier ce matin sur la construction de murs autour de l'Europe. J'avais écrit une nouvelle il y a plus de vingt ans sur des malheureux tentant de franchir une muraille dystopique, séparation d'une mère et de son fils et cris de désespoir à la clé. Je situais la scène...vingt ans plus tard, c'est à dire aujourd'hui.

J'en ai un peu marre quelquefois d'avoir raison avant....

Je citerai d'autres exemples...

Bon dimanche

Bises et gros bisous

P.S / Il est tôt, moins qu'à l'habitude...

Images d'Inde du Sud 2013