Ca chauffe !
Nous avons l'honneur et la lourde responsabilité d'abriter en décembre prochain une conférence climatique, une de plus. Les manifestations climatiques intempestives de mère Nature nous rappellent l'urgence de la situation. Un rappel à l'humilité : la nature se fout royalement de l'existence de l'homme, la Terre a 4 milliards d'années, nous, quelques centaines de milliers et ce n'est pas l'avenir de notre planète qui importe, elle sera encore là quand nous serons retournés au néant, c'est notre futur qui se joue. L'espèce humaine n'est qu'une branche de l'évolution parmi des millions d'autres, la plus prédatrice qui soit, au même titre que les dinosaures en leur temps, on connaît la suite. Globaliser le problème du réchauffement climatique permet à nos dirigeants de se donner bonne conscience à peu de frais et de retourner aux affaires courantes dès le lendemain. Nous connaissons tous les raisons de ce bouleversement, du haut en bas de l'échelle sociale, des comportements ont changé, de manière périphérique, par petites touches. La volonté politique s'affiche, elle communique, s'offusque de l'irresponsabilité de certains pays et continue ses petites affaires avec lesdits pays sans que cela ne choque qui que ce soit. Des exceptions: la Norvège, pays le plus riche, retire l'argent de son fonds souverain ( 800 milliards de dollars) des entreprises liées au charbon, c'est un début, la Scandinavie montre l'exemple, comme souvent.
L'Inde souffre: 1500 morts dans une chaleur infernale. Les riches vont bien, merci la climatisation.
La Californie souffre aussi: pas de morts, juste une restriction de la consommation d'eau. Je ne vais pas les plaindre au vu du gaspillage éhonté dans cette région du monde. Les retraités américains doivent garder la forme, le golf leur est recommandé. Je leur conseille ma marche à pied, cela alimentera leur réflexion.
Le Texas a les pieds dans l'eau, là non plus, on ne va pas pleurer. Ne soyons pas médisants, ce n'est pas drôle mais les texans sont de tels égoïstes fondamentaux...
Rien à voir : Cuba a été retiré de la liste américaine des états soutenant le terrorisme, ce qui leur ouvre toute grande la porte des échanges commerciaux avec le reste du monde. J'en ai déjà parlé ici, méfiez-vous. Comme me disait un cubain dans l'avion qui me ramenait en France : dans le système capitaliste, à la fin, ce sont toujours les pauvres qui paient.
Et sur une planète surchauffée, ce seront les pauvres qui auront soif, où qu'ils soient.
Zabriskie point. Ce nom ne dira rien aux plus jeunes. C'est le titre d'un film des années 70, film d'Antonioni qui s'achève dans le lieu éponyme,situé dans la Vallée de la mort, aux USA. Il y fait chaud, très chaud. C'est l'image du jour.