Avec le temps / Il est 08h55 le 21 Février 2023
La chanson qui tue, lentement, de celles qui règlent leur compte aux soucis existentiels. L'interprétation a 50 ans. Les mots sonnent juste, n'ont pas vieilli. J'ai un sens à donner à ces paroles, aujourd'hui, pas hier, quand j'entendais Léo Ferré chanter. Aucun recul à 20 ans, tout à vivre, et nous écoutions religieusement l'anarchiste faire des phrases définitives, poète un peu fou, support reconnu de nos errances adolescentes, là où nous nous construisions une âme, future belle personne que nous pensions être, en devenir, dans l'insouciance inquiète que ce n'était qu'une illusion, sans la certitude que tout ceci avait un sens quelconque, et quelle importance puisque nous ne sommes que de passage, se projeter dans un monde meilleur pour un après n'est que chimère.
" Votre nom ?
- Karl Marx
- C'est bon, passez.."
Une phrase du même Léo Ferré tourne en dérision les espoirs déçus de générations entières.
Je le sais, j'en suis, j'en fus.
Il n'y a pas de quoi se flageller. Le monde est égoïste et laisse sur le bord du chemin celles et ceux qui ont construit des utopies.
Avoir raison trop tôt nourrit quelques regrets et flatte l'orgueil de celui qui sait, qui croit savoir et aurait mieux fait de se taire.
Avoir raison trop tard est un aveu d'impuissance, l'avoir pensé et ne rien avoir dit devient une faute, nourrissant une culpabilité sans fin.
Trop tôt ou trop tard importent peu, personne ne vous écoutera, que celles et ceux qui auront eu besoin de se rassurer par des mots, envolés dès que prononcés.
La "Une" du Monde de ce matin est sur le voyage du président américain en Ukraine. Un chef de guerre en rencontre un autre. Qui commande à votre avis ?
L'eau va manquer. Pas de pluie depuis un mois et nous sommes en hiver.
Mère nature mettra tout le monde d'accord, il reste à savoir quand.
Bonne journée
Bises et gros bisous
Images de Saint-Brieuc en Septembre 2022