Si tu es pauvre, c'est de ta faute !!
Juste un p'ti coup de gueule ! Il se trouve que je suis abonné à Télérama, je sais, c'est pas très original et il ne vous aura pas échappé un titre volontairement provocateur bien que je me demande s'ils n'y croient pas VRAIMENT ;
" Inégalités, tous responsables ?" et vous avez un article et une interview qui constatent, analysent et justifient peu ou prou le fantastique accroissement des inégalités à travers le monde, donnent des chiffres accablants et vous disent tranquillement que notre comportement, à tous, ambigu, y serait sans doute pour quelque chose. Nous sommes des gens solidaires mais de plus en plus dans notre sphère familiale et moins dans le collectif (sus aux impôts). Tu parles! Il sort d'où, ce journaliste ? Les riches sont riches et les pauvres, c'est le contraire comme disait Coluche. Le nouveau truc, c'est la classe moyenne, tout le monde en fait partie, sauf les riches bien sûr. A partir de 2500 euros/mois jusqu'à...ce n'est pas précisé. Il n'y a plus de classes sociales comme disait Marx (c'est qui, celui-là ?), une seule, qui se paupérise, qui devient pauvre. C'est curieux, l'argent circule de plus en plus vite, et les gens, vous et moi, on le voit de moins en moins, il ne fait que passer.
Plus sérieusement, cet état d'esprit qui consiste à dire que la responsabilité de la crise est partagée est proprement scandaleuse. On connaît les responsables, il n'y a pas de complot, juste une cohorte d'actionnaires, de fonds de pension et de milliardaires qui se partagent le pouvoir de décision sur les grandes orientations politiques (eh oui !) et financières, orientant l'économie vers un libéralisme sans complexe, avec le discours qui justifie tout ça, un prêchi-prêcha psychosocial qui individualise la perception, responsabilise chacun d'entre nous. Si tu es dans la m....., c'est de ta faute. C'est curieux mais j'ai l'impression d'avoir lu et entendu ce viatique quelque part, de l'autre côté de l'Atlantique.
C'est tout, je vais au boulot maintenant, en portant lourdement le poids de ma responsabilité sur la crise actuelle.