Vacances
Le mois de Mai se profile à l'horizon, le soleil brille, les oiseaux chantent, la bonne humeur est perceptible, les projets fusent. De Mai à Septembre, nous vivons entre deux ponts, des soldes de congés à prendre et les "grosses" vacances d'été à organiser. Le travail devient (presque) plaisant, il n'est qu'une parenthèse, nécessité alimentaire pour se ressourcer et...y retourner ensuite. Chacun a son idée sur la destination rêvée ou l'occupation du temps libre, notion récente complètement absente de la vie de nos grands-parents.
"Fais ce que tu aimes et jamais tu ne travailleras". Cette phrase, que l'on attribue à Confucius, vieille de 2500 ans, nous montre que le travail n'est pas de prime abord un plaisir mais d'abord une obligation et celui qui pouvait en déroger ne s'en portait que mieux. Faire travailler les autres à sa place a toujours été un signe de pouvoir, l'esclavage en étant la forme la plus aboutie, permettant à certains d'être "toujours" en vacances. L'abolition des privilèges de la noblesse a marqué le début de l'ère du travail pour tous. En théorie seulement, hélas pour nous, chassez le naturel, il revient au triple galop et les nouvelles règles, le privilège du plus fort remplaçant celui de la naissance, ont créé, après deux siècles de pratique, une nouvelle noblesse, celle de l'argent. L'esclavage n'a pas disparu, il s'est sophistiqué. Le droit civil a remplacé le droit canonique. Les idées dominantes étant celles de la classe dominante (dixit Lénine), il est communément admis que les riches sont riches parce que c'est ainsi, une évidence acceptée par tous. ils ne le sont pas par le travail, mais parce qu'ils sont plus malins où bien nés. Le travail peut vous enrichir, ça arrive mais dans l'écrasante majorité des cas, il vous permet de satisfaire vos besoins et encore, pas toujours, y compris ici, en France. Pour en revenir aux vacances, profitez-en, où vous voulez, sur votre canapé où dans la jungle amazonienne.
Travailler plus pour gagner plus disait quelqu'un ( vous savez qui) mais pour faire quoi ? Prendre des vacances ? Non, je n'ai pas le temps mais alors quoi ? Profiter des belles choses, faire de beaux voyages mais quand ? Je ne peux pas, j'ai du travail. J'ai de l'argent mais pas le temps de le dépenser. C'est bête quand on y pense. Travailler un peu moins pour mieux en jouir.
A lire : "Le droit à la paresse", histoire de vous déculpabiliser si votre chef vous fait des réflexions désagréables sur votre rendement au travail, quand vous rêver à vos prochaines vacances.
L'image illustrant mon propos est une image carte postale de mes congés à Belle-île en mer.
Elle est pas belle la vie !