Le soleil et la mer / Il est 8h33, nous sommes le 28 Juillet 2021

Un peu sec ce matin. Je veux parler de l'inspiration, pas du temps qu'il fait, mais il ne pleut pas, variable annonce la météo, prévisions de normand pour les bretons, ne se mouille pas, si j'ose. Hier fut une journée au grand air marin, découverte pour un ami sous un soleil radieux de deux des plus beaux traits de côte de Bretagne, Ploumanac'h-Trégastel et Plougrescant.

Nous sommes en été et les promeneurs étaient en nombre. Dans le premier cas, ce n'est pas une surprise, dans le deuxième, les familles se pressent non loin de la maison entre les rochers, Castel-Meur n'est plus très isolée. J'ai arpenté ce lieu très souvent, seul, en toutes saisons, et le considère quasiment comme mon domaine personnel, réflexion idiote néanmoins assumée au vu des moments magiques passées ici. L'endroit est somptueux et non dégradé, le regard embrasse la côte sur des kilomètres de rochers déchiquetés, on ne peut y concevoir la foule, elle est de trop, seule la solitude du promeneur y a droit de cité, tout le reste n'est que concessions dommageables à une curiosité superficielle de visiteurs d'un jour, d'une heure. Je hais le tourisme de masse, vulgaire et mimétique, familles en vadrouille, retraités piétinant sur le sentier, tenues vestimentaires à l'avenant, la multitude est toujours grossière. J'en suis, chaussettes et bermuda ne rehaussent pas le tableau. Je reviendrai, hors saison. Je n'ai jamais pris de coucher de soleil ici, cela manque à ma photothèque.

Aujourd'hui, nous allons retrouver Dahouet et Erquy avec le Cap Fréhel, à choisir, un bain de mer peut-être qui m'aidera à dormir, non à m'endormir, mais à me réveiller plus tard. A effleurer, mais c'est un sujet mille fois évoqué dans la presse : les confinements et restrictions diverses ont modifié les rapports à l'autre, l'isolement (relatif) oblige et permet un retour sur soi. La relation humaine au quotidien, agréable en soi, fatigue plus qu'auparavant. Est-ce grave , docteur ? Je blague...à moitié. Vos réactions (que je n'attends plus) à ce constat, merci.

Dernier sujet, très clivant : d'un côté les vaccinés, de l'autre, celles et ceux qui ne le sont pas et au milieu, un virus qui mute et circule de plus vite. Dans cette photographie, un intrus : l'individu qui hurle à la privation de libertés. Aux dernières nouvelles, avoir le beurre, l'argent du beurre et la crémière, cela n'existe que dans l'esprit des enfants à qui l'on ne sait pas dire non. Je répète et je répèterai longtemps que la responsabilité dans la propagation d'une maladie est COLLECTIVE, qu'en aucun cas, un pouvoir politique, quel qu'il soit, ne peut prendre la place du peuple qu'il est censé gouverner. Je ne suis pas un fan de ce pouvoir-là, loin s'en faut mais nous sommes en ce moment, dans ce pays, dans une grande salle de classe. La comparaison n'est pas heureuse, c'est possible. Ayant été interne, ayant fait un service militaire, l'appartenance contrainte à une collectivité m'a agacé plus d'une fois, obligé de subir la stupidité d'un petit nombre, aux conséquences applicables à l'ensemble, coercition de l'autorité en charge. Continuez comme ça, on y va...

Et puis m.... !

Bonne journée

Bises

Images USA / 2014

AUSTRALIE / 2019