Le 4 Novembre 2019, il est 06h42, nous sommes le 3 Novembre 2021

Nous sommes toujours à Adélaïde, Australie Méridionale. Les jardins botaniques citadins sont de pures merveilles en Australie. Celui-ci est un concentré du savoir-faire des jardiniers de la région aidé en cela par un climat d'une grande douceur, pas de gel, les températures minimum ne descendant pas sous les 10 degrés, avec comme maxi 35 sur la côte. Une allée de ficus géants est particulièrement impressionnante. Le calme règne dans cette oasis de verdure, un vrai bonheur de promeneur.

C'était une journée de Novembre 2019.

Ce jour de Novembre 2021 n'est pas encore levé, il s'annonce gris et pluvieux, pas de ficus en vue dans mon salon. Les rassemblements oecuméniques sur le climat ont pris fin, avec leurs cortèges de vaines promesses. Je lis des commentaires affligeants sur l'âge des égéries du climat, de jeunes femmes privilégiées paraît-il qui n'auraient pas le droit de s'exprimer sur les problèmes climatiques. Bien sûr.

C'est l'excès des mesures qu'elles prônent qui choquent, en effet, il paraît difficile de supprimer les avions, les smartphones de notre quotidien mais il me paraît à moi, tout aussi absurde de continuer à faire l'autruche sur certains phénomènes. Je pourrais être indifférent, la planète sur laquelle je vis reste vivable et je ne verrai pas celle-ci devenir un enfer pour certains, ce qui est déjà le cas.

Quand je manifestais adolescent contre la guerre du Vietnam et pour la reconnaissance d'un état palestinien (déjà), je savais que ma voix n'atteignait pas les bureaux de la Maison blanche où le palais de la Knesset à Jérusalem, il n'empêche que ma conscience personnelle me soufflait à l'oreille : Vas-y, ils ne t'entendent pas, fais ce qui est juste...

Si l'on ne se soucie pas de son prochain à cet âge, je crains fort qu'effectivement, une fois adulte, ces gamins ne deviennent de sinistres égoïstes fondamentaux, ce qu'ils deviendront sans doute pour la plupart. S'il n'en reste qu'un(e), ce sera toujours mieux que rien.

La légitimité n'attend pas le nombre des années.

Bonne journée

Bises