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11 Nov

Ecrits en cours / Le 11 Novembre 2022 à 6h48

Publié par gilles cochet  - Catégories :  #LIVRES

Ecrits en cours / Le 11 Novembre 2022 à 6h48
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Je propose un extrait du roman en cours d'écriture, dans son jus. Je suis dedans en ce moment, inutile d'essayer de commenter l'actualité. A vous de voir.

Merci.

Dans la cellule poisseuse du 230 West 20ème rue, adresse du commissariat du 10ème district de Manhattan, Michael Robertson broyait du noir. Son avocat venait de partir. Il y avait un témoin. Il avait compris. Le suicide avait suscité le scepticisme, puis l’incrédulité. Quelqu’un avait vu. Quoi ? Qui pouvait avoir vu quoi que ce soit dans ce lieu clos, immense surface vide ?  Il n’y avait personne, personne d’autre que lui, Stanislav Rostov, sculpteur et l’autre, l’exécuteur des basses besognes, celui qui…le tenait et lui proposait de rester en prison afin d’obtenir du juge le nom de ce témoin qui était d’ores et déjà sous protection policière.

Un cauchemar ! Il avait réchauffé une vipère en son sein, selon la formule mille fois employée, erreur mille fois répétée. Le juge avait un témoin, un vrai, Greg ne racontait pas d’histoire, l’avocat se devait de trouver l’intrus, celui qui n’avait rien à faire d’autre cette nuit-là que de baguenauder. La vipère digérait en attendant le prochain repas, son incarcération à Rikers Island, visite guidée pour étranger pris en faute sur le sol américain, et lui savait que les jours sur l’île maudite seraient un enfer. Il rembobine et se revoit à Strangeways, prison de Manchester, pour une histoire d’extorsion de fonds dans lequel il n’avait qu’un rôle secondaire. Tel n’était pas l’avis de ses co-détenus pour qui l’extorsion était lâche et méritait que l’on s’occupât des minables qui salissaient le métier. Une hiérarchie s’était installée, et si l’on rajoutait l’homosexualité… Il passa un mois dans l’établissement, en ressortit dans un sale état, blanchi des accusations mais définitivement passé du côté obscur. Ce que l’homme inflige à l’homme en fait un être indigne du règne animal. Depuis ce jour, Michael Robertson rendait coup pour coup, anticipait, d’où une réputation détestable, que l’affaire en cours n’arrangerait pas. Se préparer, rien à attendre du système carcéral américain qu’une cruauté à porter au rang d’art ultime. Et Greg Davies savait tout cela. L’inauguration de Battersea dans trois semaines se ferait sans lui ou alors, un miracle. Tout allait plus vite aux Etats-Unis quand l’argent ne manquait pas. Le témoin, la caution… Sortir du pays et apparaître le soir de l’inauguration, c’était jouable. Il se joua le film. Les médias étaient gourmands, l’évènement d’importance, Battersea un élément du paysage londonien, lui redonner vie était un acte quasi patriotique. Il s’en sortirait une fois de plus, comme toujours, de justesse, border line, sa marque de fabrique.

La trappe s’ouvrit pour laisser passer un plateau repas, american food de la pire espèce.

 

De l’autre côté de l’Atlantique, dans les terres profondes du centre de la France, un être apeuré affrontait sa future épouse, dans un combat perdu d’avance. Le sujet de la discorde peut sembler futile mais il est d’importance. Giuseppe tenait à Saint-Barth pour sa lune de miel. Edwige avait changé d’avis, elle voulait voir Cuba et sa révolution, la maison d’Hemingway, goûter au Daïquiri, au Cuba Libre et danser la mambo jusqu’au bout de la nuit. C’était ça ou…rien du tout. Elle boudait à présent, connaissant son homme qui ne manquerait pas de craquer devant la moue mutine de sa bien-aimée.  Giuseppe le savait, se maudissant, une fois le pantalon sur les chevilles. Les parents le harcelaient, le cousin n’allait pas tarder, il fallait que tout soit en ordre, l’Américain n’était pas homme que l’on contrariait. Et Sebastian l’avait encore appelé, s’assurant de son bon moral pour la suite. Pas à la hauteur, il le sentait depuis le début, une pure folie que ses parents avaient concoctée. Il allait les décevoir une fois de plus. Et Irina ? Un minable comme lui, il n’avait rien à espérer mais il y a toujours des espaces invisibles laissant place à des sentiments improbables.

Quelques images des deux côtés de l'Atlantique...

Bonne journée

Bises

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