Récap 2022 / 4 / Il est 8h11 le 13 décembre 2022

Mai-Juin de cette année en images

La belle saison incite à la promenade, à la prise de vues.

Avant, une réaction très épidermique sur une phrase-slogan d'une association briochine dédiée à la la lecture, à la littérature.

"...la littérature, la vraie."

Il y aurait une "fausse" littérature, moins digne d'être citée. Ce type de distinction a tendance à me faire fuir.

Dernier extrait de ma littérature personnelle :

Elle est fixée. Il y a du neuf. Ce Blanchard est un ballot de première.

Elle doit voir quelqu’un : Sébastian le cuisinier, basque de son état, n’a pas toujours été devant les fourneaux. Il fut un militant actif de la cause nationaliste, avec tout l’arsenal qui l’accompagne. Elle n’a aucune confiance dans la police. L’homme pressenti est aux ordres, il ne trouvera rien, Sébastian verra s’il y a des espions technos.

Le restaurant n’est pas ouvert mais il est présent aux cuisines. Elle l’appelle. Il ne peut s’absenter, promet de venir dès le lendemain matin, demande quelques précisions, c’est pour le matériel rajoute-t-il.

Un thé plus tard, assise sur une caisse dans l’atelier, elle réfléchit. Victor reste un mystère, il paie, c’est tout. L’Anglais est dans le milieu, son amie britannique peut l’aider à y voir plus clair.

Elle appelle Madleen, lui narre la visite de Robertson, lui demande quelques renseignements sur le bonhomme. Il est fiable, très riche, redoutable en affaires et a le nez pour dénicher les talents prometteurs. Irina sait tout cela, elle n’a aucun doute sur la compétence artistique de l’Anglais, elle veut savoir combien de temps il peut attendre l’éclosion éventuelle d’une Irina renouvelée. Madleen a quelques exemples en tête. Il n’est pas d’une patience infinie. Le retour sur investissement peut se faire dans l’année, ou l’année suivante, guère plus. Sinon ?

Sinon, il t’éjecte et s’arrange pour te pourrir, éviter que l’artiste perce sous d’autres couleurs. Redoutable et retors. Fiable tant que tu produis et que tu vends, ensuite…

• Ensuite ?
• Une fois le citron pressé, tu t’en vas, riche, mais tu dégages et il passe à quelqu’un d’autre. Il a eu quelques soucis avec la mort d’un sculpteur américain, suicide suspect. Le FBI n’a pas refermé le dossier. Le gars ne voulait pas quitter le loft loué par Robertson. Les menaces diverses n’ont pas impressionné l’artiste et puis, un matin, on a retrouvé son cadavre au pied de l’immeuble, douze étages en dessous de son atelier, un mot griffonné : « plus rien à faire dans ce monde », pas de quoi convaincre la police.
• En gros, il peut tuer ?
• Je ne sais pas. Faire tuer, c’est possible.
• Tu me conseilles quoi à ce stade ?
• Garde la galerie, tu as beaucoup produit et ton…mécène paie les factures. C’est un point de chute. Essaie, prends un atelier, il a acheté de l’immobilier, tu auras ce qu’il faut. Donne-toi un an, c’est toi qui fixes le timing, pas lui, fais-lui comprendre que tu n’as pas peur, que tu es sûr de ton talent. Tu verras assez vite et si tu es en panne, n’insiste pas, rentre chez toi.
• On se voit bientôt. Je vais dire oui et revoir ce monsieur.
• Je reste à Paris cette semaine, puis la semaine suivante à Londres et ensuite New-York. Il m’emploie à sa guise, je suis libre de mes mouvements et je vends, alors, tout va bien. Préviens-moi de la ville choisie… A bientôt Irina, bises.
• Bises à toi, merci de tes conseils.

Bonne journée à toutes et à tous

Bises