Pudeur du soleil breton / Il est 8h12 le 19 Juillet 2023

Robert Plant & Alison Krauss - When The Levee Breaks (Glastonbury 2022)

https://www.youtube.com/watch?v=vNkXoS3zutw

Duo musical en live à Glastonbury, festival anglais hors catégorie.

Images de Saint-Malo.

Rien de neuf sous le soleil breton, rayons d'une grande pudeur, 23 degrés sur la plage des Rosaires. Le vent frais laisse respirer mais ne permet pas un grand confort une fois regagné la serviette ou le siège sur le sable. Une heure suffira à mon oxygénation, je rentre et constate que le Tour de France cycliste génère encore des extra-terrestres. Rétrospectivement, l'épreuve a connu des summums d'hypocrisie sportive et aurait dû fermer ses portes après l'affaire Armstrong. Sept fois vainqueurs avant de s'apercevoir que l'Américain avait mis en place un système de triche, à l'Américaine, efficace et sans scrupules. Et tous ces gens au bord de la route assistent au même cirque, moi-même regardant de temps à autre une fin d'étape. Des souvenirs émus remontent à la surface, quand la radio de mon père crachotait les commentaires d'exploits tout aussi ahurissants d'Anquetil ou de Poulidor. Les cols des Alpes ou des Pyrénées ont été gravis par des générations de cyclistes amateurs. L'Alpe d'Huez voit chaque année des clubs cyclistes du plat pays s'essayer à la grimpette des 14 kms et des 21 lacets de la montée vers la station de ski. Nous avons fait du vélo, chacun sait que c'est difficile, avec ou sans sa pharmacie personnelle.

Je lis un ouvrage que l'on m'a prêté hier : Vie, vieillesse et mort d'une femme du peuple de Didier Eribon chez Flammarion. L'auteur est philosophe et sociologue. La femme dont il est question est sa mère. Le sujet est dans le titre, notamment son passage en maison de retraite, les prémices et la suite, que l'on devine difficile. L'analyse s'appuie sur un vécu que beaucoup connaissent. J'en reparlerai plus complètement, tant la ressemblance et le contexte peuvent parler à chacun(e) d'entre nous.

A lire à petites doses, je le mentionne. On y voit la génération précédente, on peut également anticiper et s'y voir, l'impermanence est une constante prévisible, c'est même une acceptation philosophique que d'autres pourraient nommer fatalisme, posture psychique.

" Mourir, ô mourir, ce n'est rien, mais vieillir, ô vieillir..."

Brel n'eût guère le temps de mettre en pratique. Il vécut, l'essentiel est sauf.

Bonne journée

Bises et gros bisous