Moche ou joyeuse / Il est 7h16 le 28 novembre 2023

https://www.youtube.com/watch?v=7s6tufofYrg

La grève de Saint-Brieuc n'est jamais plus belle que les jours de météo incertaine, le risque de se prendre une averse vaut bien quelques éclats de lumière sur les bancs de sable, ou l'inverse, selon le plaisir que l'on cherche, nous ne sommes pas en sucre, que diable.

Blue Hotel, chanson des années 80, voix veloutée, mélopée suave, on aime ou pas...

Le passé ressurgit quelquefois de manière impromptue, prévisible toutefois et l'on se dit à cet instant comment il se fait qu'il n'ait pas refait son apparition plus tôt. La virtualité a des effets pervers également que je commence à entrevoir en vieillissant, si l'on y rajoute une réalité fictionnelle, vous mélangez le tout et vous trouvez que finalement la vie réelle, palpable, est vraiment très fatigante, imprévisible et soumise à des aléas que vous ne maîtrisez pas. Les écrivains de l'imaginaire ont tendance à être un poil sociopathe, je les comprends.

C'est assez moche au global. Extraire la substantifique moelle, comme disait Montaigne (je crois), vous montre à quel point les activités chronophages, les relations du même ordre ainsi que les toxiques vous mangent tout cru, pour ne vous laisser que les os blanchis dans le désert, à quelques encablures d'une oasis salvatrice. Trop tard, mon garçon, il fallait y penser avant.

La trêve est prolongée à Gaza jusqu'à Jeudi. Les otages sont libérés au compte-gouttes. Les cadavres sont comptés pendant ce temps dans les ruines, personne n'en parle, plus de morts que de vivants mais les otages sont dénombrés, visualisés, les prisonniers palestiniens sont juste un chiffre en bas de page. Le traitement de l'information établit une hiérarchie inconsciente, d'un côté les victimes, de l'autre les bourreaux que l'on libère. Des prisonniers étaient en prison, ils y étaient parce qu'ils le méritaient, le sous-entendu tacite contenu dans ce traitement donne la priorité à des otages retenus "contre leur gré", enlevés à leurs proches. Vu comme cela, on se crée une compassion à peu de frais. 

La remarque vaut pour une première page récente de Ouest-France...

La journée commence tôt.

Je vous la souhaite joyeuse et porteuse de projets.

Bises