De bon ton / Il est 8h23 le 21 décembre 2023

Maria Callas sings "Casta Diva" (Bellini: Norma, Act 1)

https://www.youtube.com/watch?v=s-TwMfgaDC8

Je continue en cette période d'agapes choisies, subies ou fuies (au choix) de choisir des musiques hors du temps, frôlant le divin, cause de toute cette agitation de fin d'année. C'est un tube enregistré dans les années 50 par Maria Callas qui su mieux que quiconque illustrer par son talent et ses drames le terme de "diva".

Loguivy de la mer n'a que peu de rapports avec la Diva mais sait-on jamais ? Si l'on cherche une passerelle dans le registre des émotions, il est possible que nous trouvions l'intemporalité qui se dégage du lieu évoqué sur un fond musical éternel. Je suis sur la grève, j'ai les écouteurs et j'entends monter la voix de la Callas. Vous y êtes, nous y sommes...

L'association AC/DC-désert australien est plus évidente, ce que je fis sur la transversale nord-sud dans le bruit du moteur diesel un poil envahissant. Si vous arrêtez la musique, stoppez votre véhicule, marchez quelques mètres dans le sable rouge et vous vous arrêtez, en jetant un coup d'oeil circulaire. Il y aura là, comme un instant d'éternité. Il y aura vous, et ...vous.

Je reviens en Bretagne ce jeudi 21 décembre. Il est 7h49.

Je lis que le prince a parlé au sujet de Gégé, Depardieu de son patronyme. Il n'avait pas à parler de ça mais il est omniscient ce président, a un avis sur tout, et le dit. C'est son bon droit. Le sujet est délicat, Depardieu peut être délicat, je sais ce que vous pensez, ce que beaucoup pensent, ce qu'il est de bon ton, de ce que la sphère "à la bouche en cul de poule" éructe à longueur d'antenne, à évoquer la possibilité de ne plus passer de film avec le sieur, grossier, vulgaire, grivois et un peu lourd, personnage que l'on ne risque pas de rencontrer dans un cénacle de bien-pensance du monde d'après. La chasse est ouverte au mâle dominant et à l'amalgame outrancier et indécent que l'on entend sur les exactions de la gent masculine dans son ensemble dont Depardieu serait un symbole à émasculer. Les mélanges des genres finissent par devenir gênant. Je vous conseille de lire "Triste Tigre", qui évoque une toute autre histoire, dans un respect de l'autre, de l'homme en général, aussi, non d'un type qui a abusé d'une gamine pendant plusieurs années. La dignité de ce témoignage impose le respect. Je sais ce que vous pensez. La violence faite aux femmes est condamnable, quelle qu'elle soit, je le dis et le ressens profondément.

Les plateaux de cinéma sont loin.

Mr Macron est un admirateur de l'acteur, moi aussi. Je me souviens du film "Les Valseuses", il y a 50 ans, à la liberté de ton liée à l'époque. Tout y est déjà, la vulgarité dans les mots, le second degré permanent qui devient compliqué aujourd'hui.

Non, ce qui me choque chez Depardieu, c'est son "pote Poutine", son "pote Castro" il y a quelques années. Et encore, tout est dans la représentation, la volonté de choquer "les bonnes âmes". Il y arrive le bougre mais il confond la scène et la rue. Avec 200 films, forcément, où est la frontière entre le jeu et la vie ?

Gérard, s'il te plaît, arrête tes conneries.

Et Mr Macron, s'il te plaît, tais-toi.

Bonne journée

Bises