La planète mérite mieux, nous sommes le mardi 30 Juin 2020, il est 10h03

Qu'elles ou ils soient verts, bleus, rouges, roses ou noirs, il semblerait que les élus municipaux aient été élus par 10 à 15% du corps électoral, eu égard au taux de participation et à quelques "triangulaires", à Paris notamment, pas de quoi pavoiser, mais si, elle pavoise, Mme Hidalgo, un mandat parisien. Une image me vient en tête : Lors de la visite de la reine d'Angleterre, il pleuvait, parapluies de sortie, la reine tenait le sien, Mme le maire avait un porteur de parapluie, elle aura toujours son porteur; les chaises à porteur n'existent plus, mais je la vois bien. Les vainqueurs pavoisaient, normal et à Bordeaux, un mauvais perdant, A.Juppé, le "meilleur d'entre eux" selon Chirac en son temps, n'a pas félicité son challenger, laissant les clés de la mairie à qui voulait bien les lui donner. Ce monsieur ne se mélange pas avec n'importe qui, le mépris a toujours habité cet homme-là, un air supérieur insupportable. On espère, sans trop y croire, que les têtes écologistes ne vont pas gonfler trop vite, le passé de ce mouvement nous a montré quelques bals des égos gratinés, mis en musique par les présidents respectifs, experts en la matière.

Comme je l'ai déjà dit, la couleur du moment est le vert,comme ce fut le rouge, puis le rose, ensuite le bleu, en espérant que le noir, tapi dans l'obscurité, n'obscurcisse pas les esprits à la faveur d'une élection, présidentielle, post-covid, peur et indifférence ayant déserté la place pour faire face à une colère venue des profondeurs, cerveau reptilien quand tu nous tiens.

Dans la foulée de cette élection en trompe l'oeil, le sieur Macron, qui se doutait des résultats, nous gratifie d'un numéro à la Sarkozy, rappelez-vous le Grenelle de l'environnement, convoquant à l'Elysée les 150 participants à la convention citoyenne, distribuant les bons et les...mauvais points, comme à l'école. 147 mesures sur 150 seront discutées à l'Assemblée Nationale, autant vous dire tout de suite que l'on connaît en partie le résultat, lesdites mesures ayant circulé chez les députés de la REM, retoquant une majorité d'entre elles pour de multiples raisons, d'infaisabilité, de "retour au Moyen-âge" et autres expressions méprisantes. Chacun à sa place, tel est le message.

L'écologie reste un accessoire de communication dans la panoplie présidentielle, comme Hollande et le sommet de Paris, Sarkozy et son Grenelle de l'environnement et, avant eux, Chirac " la planète brûle et nous tournons la tête", discours fameux et fumeux, si j'ose dire. Les enjeux sont fondamentaux, nous le savons, et une fois de plus...

Pourquoi avons-nous du mal à les croire ? Pourquoi la démocratie est-elle malade ? Voter demande une croyance aveugle en des principes qui sont battus en brèche depuis quelques décennies.

Je vote malgré tout, j'ai le droit, par respect pour celles et ceux qui ont honoré leur fonction et qui se sont battus pour que nous ayons la possibilité de donner notre avis.

Image : Cap Nord / Norvège / 2018