J moins 3. Brooklyn Park
Il est 23h25 dans la grande maison.
Vu un film de sf positif et rêveur.
Une retraite positive et rêveuse m'irait assez. Le temps du songe serait il la clé de la chambre des rêves ? Laisser la réalité de côté, aux autres si enclins à tenter de construire un monde meilleur, chimère réservée aux assoiffés de justice ou de reconnaissance.
La fête est finie, elle n'a même jamais commencé pour la majorité de notre espèce.
Le rêve éveillé que je racontais se situait à New-York, dans le Park de Brooklyn face à Manhattan. Les lumières du soir, bientôt de la nuit, m'accompagnaient dans une promenade à deux, ta main dans la mienne, tu n'étais pas là, j'étais seul mais c'était toi qui me parlais, non la ville des villes, je pleurais, les larmes perlaient, les mille feux scintillant dans le prisme des gouttes amères coulant sur mes joues. J'étais là parce que tu n'y étais pas.
Je n'oubliais pas.
Je n'oublie pas.
Je t'embrasse.
Non, je ne prononcerai pas les mots...