Deux évidences
Les Français se distinguent par un taux de méfiance exceptionnel : seuls 54 % d’entre eux sont volontaires pour la vaccination, avec un pic net chez les plus âgés. Les seniors se sentent probablement plus vulnérables. Sans doute aussi se souviennent-ils d’avoir côtoyé dans leur enfance des camarades atteints de polio, avant que la révolution vaccinale ne fasse disparaître cette terrible maladie. Si le monde développé avait oublié ce que sa santé et sa prospérité doivent à la vaccination, le Covid-19 devrait le lui rappeler.
« Avec des prélèvements salivaires et des tests groupés, c’est faisable à l’échelle de la France. Avec des prélèvements nasopharyngés et des tests antigéniques, c’est plus difficile parce qu’il faut des professionnels de santé qui prélèvent la population entière, complète l’épidémiologiste Catherine Hill, également signataire de la note. On a perdu énormément de temps, c’est la stratégie qu’il aurait fallu adopter pendant ou juste après le premier confinement. Il faut tester toute la population française rapidement en isolant les positifs, il n’y a pas d’autre solution, sans ça, on se dirige directement vers une troisième vague et un troisième confinement. »
Extraits d'articles du journal Le Monde