A géométrie variable / Le 11 février 2024

The Beatles - Revolution

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Le voyage napolitain est terminé, suite des pérégrinations dans plusieurs semaines, je verrai en temps utile.

L'actualité est une préoccupation de chaque instant pour un retraité qui, s'il ne travaille plus, n'en est pas moins préoccupé par l'air du temps, ayant tout le loisir d'humer les fumets nauséabonds qui embaument le paysage de notre beau pays. Je note que les agriculteurs sont rentrés dans leurs fermes, après avoir occasionnées quelques dégâts dans les sous-préfectures, à la charge du citoyen. Si les écologistes avaient commis de tes actes, nul doute que nous aurions eu droit à une levée de boucliers, que dis-je, à des hallebardes vengeresses pointées sur les impétrants. Darmanin le fol avait clamé haut et fort que les paysans avaient le droit de s'exprimer, leur dur labeur méritant salaire, ils se devaient de le faire savoir. On le sait maintenant, les pneus se sont entassés sur les rond-points, et autres tas de fumier dans les cours de sous-préfecture. A Guingamp, plus de 400000 euros seront nécessaires pour remettre en état la ville... Tout cela n'a rien de nouveau et il est vrai que ce métier est difficile, souvent mal rémunéré. Ce qui me gêne est de voir le patron de la FNSEA mener un combat, lui qui émarge à des revenus que vous ne connaîtrez jamais, suivi par des collègues à lui, céréaliers et actionnaires dans l'agro-alimentaire. Les cours du blé ont explosé depuis la guerre en Ukraine, ça va bien pour eux, merci. L'éleveur de porcs ne se porte pas mal non plus, les cours sont au beau fixe (info entendu), d'autres croulent sous les emprunts, le lait est payé une misère, les maraîchers souffrent d'aléas climatiques et de concurrences déloyales, il suffit de regarder les étals des hypermarchés. Nos habitudes alimentaires sont globalement désastreuses. Je trouve de tout dans un grand magasin style "Grand frais", raisin d'Afrique du Sud, Mangue du Pérou, Bananes d'ailleurs et tomates des serres andalouses. C'est un inventaire à la Prévert que ces magasins-là. J'achète comme beaucoup de ces délices tropicaux. L’irresponsabilité collective dont je fais partie n'arrange rien au sort de notre planète et de ses gardiens que sont censés être les agriculteurs. Les pesticides interdits sont de nouveau autorisés, et l'accord de libre-échange avec l'Amérique du Sud, s'il n'est pas signé, le sera en douce, quand l'actualité aura braqué ses projecteurs sur d'autres misères.

Vu et entendu hier un porte-parole de la Maison Blanche à Washington énoncé sur un ton monocorde que l'offensive vers le sud de la bande de Gaza n'était pas approuvée par l'Amérique, au vu de la population civile s'y entassant. Nétanyahou s'en fiche, ce n'était que le porte-parole adjoint au point presse. Ils n'avaient pas de stagiaire disponible...

L'effroyable continue, la colonisation s'accélère en Cisjordanie, pourquoi se gêner ?

Et l'on veut expulser une famille palestinienne intégrée à Rennes, avec des arguments iniques de la préfecture sur la possibilité que cette famille a de réintégrer son habitat d'origine. Je précise que cette famille est originaire de Gaza. La honte n'étouffe pas ce préfet que l'on pourrait qualifier de bien d'autres noms d'oiseaux. Je ne sais si celui-ci a reçu la visite des agriculteurs d'Ile et Vilaine, apparemment, il sévit toujours. Les représentants de l'Etat dans les territoires, loin des dorures élyséennes, ont des comportements généralement "limite" dans l'application de leurs attributions et à géométrie variable, tout comme la plupart de ces fonctionnaires centraux, délégués en province qui doivent, je le subodore en vouloir à leurs supérieurs, de les avoir éloignés des lieux de pouvoir parisiens. Je le dis tranquillement, ayant entendu de vive voix quelqu'un se plaindre amèrement de ne pas être "là où ça se passe", à Paris, loin des plateaux télé, des couloirs du palais et autres coursives secrètes.

Je suis fort bavard ce matin. Quelques ressentis me chatouillaient les neurones, demandant une permission de sortie.

D'autres piaffent...

Bon dimanche

Bises