Détricotage le 12 Juin 2022 à 07h26

Images de Corse au printemps 2016.

Aujourd'hui, nous votons et nous prenons le train. Je n'en dis pas plus. J'ai pris un bain de mer hier après-midi. A marée montante, nous sommes à 16 degrés, ce qui m'a paru très agréable en comparaison des 13 relevés il y a un mois environ. J'en vois qui grimacent. N'ayez crainte, on n'en meurt pas et la température était très agréable sur la plage.

Je dis bonjour à tout hasard à la personne avec qui j'étais en Corse en 2016 et dans la ville où nous étions allés six mois plus tard, là où je dois atterrir lundi après-midi. Forcément, les lieux visités sont toujours marqués du sceau des êtres avec qui vous étiez, un peu, beaucoup ou pas du tout, c'est selon. Rien de grave ne m'habite, il reste les images.

A cet instant, je pense aux milliers de clichés accumulés, négatifs noir et blanc, tirages n et b papier, fichiers numériques et autres posters. Je l'étais fabriqué une occupation avant la retraite, imaginant celle-ci au milieu des souvenirs, relatant tel ou tel moment illustré, à nos chers disparu(e)s ... Il n'en est rien et je ne vois pas quand et comment je commencerai le tri et, disons le mot, le détricotage d'une vie. C'est contre-nature de pratiquer de la sorte, la mise en abime est insensée et mortifère.

La question qui suit : tu prends en photo untel ou un paysage, pourquoi ?

En effet, je commence à me poser la question.

Quelqu'un que je connais m'avait interrogé sur le sujet, je n'avais su quoi répondre, mise à part le souvenir, le partage ou le témoignage. Absurdes raisons à l'heure où la banalisation outrancière rend caduque toute personnalisation.

Je vous laisse sur ces bonnes paroles.

Bonne journée

Bises