Le lien / Il est 7h37 le 5 Janvier 2023

Hier soir, j'ai assisté aux voeux du maire de Saint-Brieuc. La dernière fois, c'était en 2020 à Laurenan, avec les conséquences que l'on sait, mon coup de gueule épidermique (pléonasme) vaguement instrumentalisé dont aujourd'hui je mesure la bêtise, liée à un contexte psycho-affectif délicat. Faire de la politique est un métier qui ne supporte pas l'amateurisme ou la rêverie utopiste. Les voeux d'hier étaient parfaits dans l'exercice obligé du satisfecit municipal. Positiver une baisse de population, en faire un atout, fut un moment de rhétorique équilibriste assez brillant. Eviter de parler du rôle vampirisant des zones commerciales occulte la responsabilité des équipes municipales des communes limitrophes tout en mettant en avant un programme de résorption des jachères commerciales dont on apprend en "off" que l'enveloppe financière sera notoirement insuffisante, quelques millions d'Euros sur plusieurs années.

52000 habitants en 1975, 44000 aujourd'hui, 35% de cellules commerciales vides...

Le message écologique est aujourd'hui un passage obligé dont on ne perçoit pas la connexion avec l'économie globale, l'orateur ayant évacué toute forme de responsabilité dans ce domaine. A Saint-Brieuc, nous faisons le job, sauf que cela n'a aucun sens si tout le monde n'avance pas dans le même sens.

Mr le Maire de Saint-Brieuc est un homme intelligent que je ne connaissais pas, c'est fait. Je ne l'ai pas rencontré, nous étions là pour voir un élu qui était venu à l'inauguration du magasin Artisans du monde. Je ne me faisais pas d'illusion sur le résultat. Le programme de revitalisation du centre ville ne nous concerne en rien, ni dans l'espace concerné comme dans les activités à soutenir. En résumé, débrouillez-vous ! Maintenant, nous le savons, le commerce équitable est un concept pour des élus municipaux, déconnecté de l'économie réelle. Nous allons relancer la mairie sur notre présence dans le marché du samedi. La logique est respectée. Une équipe municipale s'occupe de ses ouailles, non de la marche du monde dont nous essayons tant bien que mal de garder en bon état. La mondialisation est une réalité qui conditionne tout ou partie la vie quotidienne des citoyens, ici comme ailleurs, le lien à établir ne semble pas être une priorité dans une gestion locale.

Nous avons un message à faire passer, reste à en trouver la formulation.

Vider l'océan avec une petite cuillère...

Bonne journée

Bises et bisous

Images datées du début 2019