Allumer le feu / Il est 8h02 le 29 Juin 2023

La robe & l'échelle

https://www.youtube.com/watch?v=JYU4wlSvjFk

J'aime beaucoup cet album. Je peux l'écouter aujourd'hui, il fut un temps où je ne pouvais pas, il passe le temps, il efface, s'il pouvait remettre les pendules à zéro, ce serait pas mal non plus.

Un ado tué par la police allume un incendie, après une visite de Macron à Marseille. Le timing médiatique n'est pas terrible. Je me pose toujours la question de savoir si la victime était armée, ce qui justifierait la légitime défense du policier. Les ghettos restent, la classe politique change son personnel, quelque soit la couleur. Vous pouvez prendre tout le recul dont vous êtes capable, tourner sept fois votre langue dans votre bouche, l'opinion que vous émettrez sur ce sujet sera toujours suspectée, soit d'indulgence coupable envers ces gens qui peuplent les cités, soit d'autoritarisme primaire faisant corps avec la police. L'urbanisme de nos métropoles est une organisation spatiale d'exclusions de tous types, née de l'urgence de l'après-guerre, par la construction de logements bon marché, éradiquant les bidonvilles des abords de nos villes, encerclant les centres historiques devenus l'apanage des gens aisés. Les crises économiques successives ont créé des entités à l'identité reconnaissable, lieux de convergence de tous les fantasmes sécuritaires, de Pasqua à Darmanin. La spéculation immobilière, le mythe de la propriété individuelle pour classe moyenne en mal de reconnaissance ont créé trois zones d'habitat bien distinctes, les riches au centre, les pauvres en banlieue proche et les lotissements pavillonnaires sur le mode américain. Les mouvements pendulaires automobiles créent des périphériques qui excluent de facto les "grands ensembles".

Même les petites agglomérations ont reproduit le schéma, malgré les constats. Lotissements et barres d'immeubles se côtoient en fonction des moyens financiers, se jalousent, exacerbent ce qui devient un marqueur social majeur.

Je n'étais pas là, je ne sais pas ce qui s'est passé.

Je ne sais pas si les candidats migrants des pays déshérités regardent BFM/TV.

Les indignations sont à géométrie variable.

Phrases laconiques exprimant la lassitude devant les injustices de ce bas monde.

Bonne journée

Bises et gros bisous

Images du Sri Lanka 2012