Honte / Il est 6h15 le 7 Novembre 2023
Images de 2019 prises au hasard sur le disque dur.
Et Joan Baez, l'unique.
Fermez les fenêtres, fermez les portes, le vent de la haine souffle sur la Terre. La guerre est sale, toujours, quand elle tue des innocents, quand l'horreur se banalise, quand la faim, la soif deviennent des armes. Chaque jour qui passe apporte son lot de nouvelles et de révélations plus misérables les unes que les autres. La surdité est une maladie, la cécité aussi quand vous regardez ailleurs, occupés que vous êtes à vos petites ou grandes affaires. Un haussement d'épaules, un regard de lassitude tourné vers le ciel sur l'air du "Qu'y puis-je ?" sont autant de munitions donnés à ceux qui tuent des innocents en toute impunité. Un blanc-seing accordé à ces gens, qu'ils soient juifs, musulmans, russes ou autres discrédite l'espèce dans son entièreté. La honte des actes de certains rejaillit sur l'ensemble de l'humanité.
Je suis un homme comme un autre et j'ai honte d'appartenir à la même espèce de mammifère que les barbares galonnés ou costumés. Je ne crois pas en Dieu, quel que soit son nom. Oserai-je encore croire en l'homme ?
Un matin de plus, il est tôt dans la nuit briochine, le silence est assourdissant, les lumières sont éteintes, dérisoire économie des lampadaires éteints sur la place.
Il me semble qu'il n'y a pas que les réverbères qui soient éteints, la conscience collective est en panne elle aussi. Il est préférable de tuer dans l'obscurité, vous pourrez toujours dire : je n'avais pas vu, il faisait nuit.
A ce propos, j'apprends hier qu'il y a encore 250000 personnes privés d'électricité en Bretagne suite au passage de la tempête, plusieurs jours après et ce parce qu' l'Etat n'a pas débloqué de moyens, que les préfets sont aux abonnés absents, plus prompts à interdire des manifestations qu'à secourir le citoyen. La gestion des tempêtes n'est pas le fort des préfets de l'Ouest. Les élus locaux n'en peuvent plus de colmater les bréches des insuffisances étatiques. Le prince peut visiter les fraisiers de Plougastel entre deux missions humanitaires, avec des hauts fonctionnaires extatiques et obséquieux, il n'a pas rebranché en partant.
Lu aussi que l'ancien président Obama dit des vérités à son ancien vice-président : nous avons tous les mains sales. La ligne rouge à ne pas franchir en Syrie est un souvenir cuisant dont les leçons n'ont pas été tirées, il est temps de s'en apercevoir quand Gaza pleure.
Bonne journée
Bises