Vélos à Laurenan

Une curiosité pour moi. Il y a une course cycliste aujourd'hui dans mon village, une boucle de cinq kilomètres à parcourir seize fois par de valeureux coursiers équipés de redoutables montures. Il n'y a pas foule, un vendredi en fin de journée du mois d'août, difficile de faire pire comme date et heure de programmation mais d'obscures raisons justifient sans doute ce curieux horaire. Le temps est venteux, voire tempetueux, ennemi juré du cycliste. Je rencontre des gens de connaissance, je parle, j'écoute, je suis là et ailleurs, comme souvent, je me demande ce que je fais là. Les conversations restent anodines, sur le temps qu'il fait, celui qui passe, sur la spécialité bretonne, la galette saucisse et ses vertus roboratives, prix modique. La pluie arrive, par l'ouest, j'ai froid. Je vais me changer. A peine de retour, une violente bourrasque precipite le maigre public vers des abris de fortune, contre un mur, sous un arbre ou une buvette ouverte aux quatre vents. La fête est un peu gâchée. Quelques discussions plus tard, j'aborde le sujet délicat des futures élections avec un ex camarade de classe de mon fils qui habite dans la commune. Sympathique et ouvert, je comprends assez vite le décalage entre mon envie de participer à la vie locale et les compétences et centres d'intérêt requis pour solliciter les voix des habitants de ce lieu qui m'a vu grandir. Ma vision idéaliste ne résiste pas longtemps aux préoccupations évidentes des gens d'ici, et ailleurs, je suppose qu'il en est de même. Nous en reparlerons... 

Image du jour, face à la mediatheque, second degré ?