Il est 14h11, beau et chaud sauf...ici. Amandine, merci
Temps tristoune, quelques emballages ce matin, linges de maison, à chaque jour son petit paquet.
Un thème de conversation par jour, petit billet d'humeur, chagrine ou gaie. Pas si simple.
Ne pas s'étaler sur son blog tel un ado en mal de reconnaissance ou un retraité cherchant de la compagnie.
Evoquer les derniers développements de l'épidémie, l'état d'avancement de mon déménagement, préoccupation du moment.
Ou ne rien dire, ne rien écrire, tout simplement.
Est-ce possible ?
Raconter une histoire pour passer le temps, éviter de radoter.
Je sais ce que je vais faire : récupérer une histoire que j'ai écrite il y a quelque temps.
C'est un poème.
Il faut vous dire qu'en ce temps-là, il y a fort longtemps, durant quelques mois, je fut pris d'une frénésie d'écritures poétiques, approximativement de Novembre 1977 à Novembre 1980, cela pris fin pour des raisons matrimoniales, je descendis de mon nuage assez brutalement. J'ai continué de temps à autre, sans beaucoup de conviction, le ressort s'est cassé, l'écriture a persisté sous d'autres formes.
De mémoire, je dois garder quelques cahiers dans une caisse avec plus de cinq cents poèmes, divers états d'âme ou lyrisme échevelé. Celui qui suit me plaît assez, ne concerne personne en particulier.
A vous de juger
POEME ECRIT LE 7 MAI 1980
Dans une ronde enfantine
Tournait Amandine,
Sa crinoline volait
Dans l’air encore frais
D’un matin de Juillet.
Elle riait et son rire sonore
Résonnait dans le feuillage tremblotant
Sous l’effet du vent des aurores
Qui passait en flânant.
La balançoire fut abandonnée,
Laissée à son perchoir,
Au fond de l’allée ;
Amandine rejoignait son miroir,
Compagnon et fidèle allié.
Je ne pouvais deviner à cette époque que je croiserais par personne interposée une
Jeune fille nommée Amandine, peut-être en ce temps-là avais-je en tête quelqu’un d’autre.
Amicalement
Gilles
Image : Ile d'Houat / 2009